Raiponce, une princesse très XXIe siècle

© Walt Disney Studios Motion Pictures France
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Amélie Bertrand , modifié à
Même s’il reste un conte de fée, le 50e dessin animé de Disney fait preuve d’une grande modernité.

Raiponce, la nouvelle princesse made in Disney, débarque sur grand écran mercredi. Mais n’essayez pas de la comparer à Blanche-Neige et autre Belle au bois dormant, héroïnes plus classiques des anciens dessins animés.

Raiponce mène la danse. Pas question de faire comme sa consœur Cendrillon, à attendre sagement qu'un prince vienne lui chausser une pantoufle de vair. Raiponce est enfermée dans une tour par celle qui l'a enlevée alors qu’elle était bébé, pour profiter des pouvoir rajeunissants de ses cheveux. C'est elle qui, le jour de ses 18 ans, veut s'enfuir et partir découvrir le monde. Elle prend ses décisions, les assume. Et elle décide elle-même de partir à la fête des lampions, qui la fait rêver depuis son enfance et qu'elle ne pouvait voir que depuis sa fenêtre.

Raiponce se bat comme un vrai prince. Dans sa découverte du monde, Raiponce croise de multiples dangers. Et elle s'en sort très bien toute seule, avec l'aide de sa chevelure magique et d'une poêle à frire particulièrement efficace. Mieux, elle met par terre une armée sans problème, et sauve à plusieurs reprises la vie de son compagnon de voyage, Flynn Rider.

Le prince charmant n’est pas si charmant. Flynn Rider, le héros masculin, n’est pas tout à fait la copie conforme des habituels princes de Walt Disney. Ce n’est déjà pas le fils d’un roi, mais un simple voleur. Pas vraiment Robin des bois, il vole par pure cupidité, et s’associe aux pires roublards du royaume pour commettre ses méfaits. Fin séducteur, il multiplie les conquêtes, pas vraiment à la recherche de la princesse de ses rêves.

Des chansons rock et de l’humour dans l’air du temps. Qui dit dessin animé de Disney dit chansons, ce à quoi n’échappe pas Raiponce. Mais les titres sont plus pop-rock que mielleux, avec comme interprète, une jeune fille de 14 ans, Sara, dégotée suite à un grand casting. L’humour a également sa place, grâce au deux personnages principaux. Raiponce et Flynn Rider sont ainsi loin d’être parfaits, et commettent de multiples erreurs.

Mais un Disney reste un Disney. Et petits et grands retrouveront aussi dans Raiponce les éléments qui font le charme de ces dessins animés, des animaux à l‘allure humaine à la méchante sorcière, en passant par des personnages secondaires hauts en couleurs et des dessins pleins de poésie. Quant au final, il ressemble trait pour trait à celui de Blanche-Neige, premier film d’animation de la marque de 1937 : "ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants".