Paris brûle-t-il, en DVD, 45 ans après

Près d'un demi-siècle après le premier tour de manivelle le 15 août 1965, "Paris brûle-t-il", film culte sur la libération de la capitale, sort enfin en DVD en France.
Près d'un demi-siècle après le premier tour de manivelle le 15 août 1965, "Paris brûle-t-il", film culte sur la libération de la capitale, sort enfin en DVD en France. © Capture écran Dailymotion
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avec Thierry Geffrotin , modifié à
Le film culte sur la libération de la capitale sort jeudi en DVD. Pour la première fois.

Le premier tour de manivelle avait été le 15 août 1965. 45 ans après, Paris brûle-t-il ? sort pour la première fois en DVD, en France. Pour des raisons de droits, ce chef-d'œuvre tiré du best-seller de Dominique Lapierre et Larry Collins n'était sorti jusqu'à présent qu'aux Etats-Unis. Cette édition française est l’occasion de revenir sur la genèse et le tournage du film.

Un vrai défi historique

En produisant ce film, doté d'un budget de six millions de dollars de l'époque, soit 80 millions d'euros aujourd'hui, la Paramount avait voulu faire mieux que la Fox et Le Jour le plus long, sorti deux ans plus tôt. Faire mieux avec d'abord un casting des plus impressionnants. Près de 60 acteurs de tous les pays et des stars comme Alain Delon, Yves Montand, Simone Signoret, Kirk Douglas ou encore Orson Welles.

Le second défi a été de respecter le contexte historique. Le réalisateur, René Clément, s'est appuyé sur le best-seller du même nom de Dominique Lapierre et Larry Collins et a fait appel à cinq coscénaristes donc Claude Brulé. "C'est un grand souvenir de ma vie tout court. On a écrit un film, et en même temps on était bouleversé très souvent", a-t-il confié à Europe 1.

Un tournage compliqué

Troisième et dernier défi, et non le moindre, le tournage à Paris. En plein mois d'août, toujours au petit matin, la circulation sur les Champs-Elysées ou sur la place de la Concorde avait été interdite, mais il avait fallu quand même reconstituer en studio la rue de Rivoli.

"Pour les scènes de bataille qui sont très spectaculaires, c'était impossible de bloquer cette artère. L'une des choses particulièrement remarquables, c'est le fait qu'entre les plans en studio et les plans en décors réels, personne ne peut remarquer la moindre différence", a raconté à Europe 1 Denitza Bantcheva, auteure d'un livre sur René Clément.

Pour l'anecdote, afin que Paris puisse retrouver ses toits de 1944, plusieurs milliers d'antennes de télévision avaient par ailleurs dû être masquées.