Irina Bokova, une femme à la tête de l'Unesco

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Elue au terme d’un scrutin très tendu, cette Bulgare faisait figure de challenger face à l'Egyptien Farouk Hosni.

A 57 ans, Irina Gueorguieva Bokova est devenue mardi la première femme à accéder au poste de directeur générale de l’Unesco, l'Organisation des Nations unies pour l'Education, la Science et la Culture. Contre les premiers pronostics, cette diplomate bulgare a été élue lors du cinquième et dernier tour au terme d’intenses tractations et luttes d’influence qui pourraient laisser des traces.

Favori, le ministre égyptien de la Culture Farouk Hosni a payé cher ses dernières déclarations anti-israéliennes. La France s’était montrée prudente, ne voulant pas porter atteinte à ses relations avec l’Egypte. Mais le prix Nobel de la paix Elie Wiesel, les intellectuels Claude Lanzmann et Bernard-Henri Lévy ainsi que l'ancienne présidente du Parlement européen Simone Veil avaient, de leur côté, multiplié les interventions dans la presse contre ce candidat.

Au début du processus d’élection, la semaine dernière, Irina Bokova était quant à elle loin d’être une des favorites. Elle n’avait ainsi obtenu que 8 voix sur les 30 nécessaires au premier tour jeudi dernier. Enfant de la jeunesse dorée aux temps de la dictature communiste, Irina Bokova a fait une partie de ses études dans la prestigieuse université de Harvard. Diplomate de carrière, elle est devenue au fil des années une militante convaincue de la cause européenne.

Israël, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a salué l'élection d'Irina Bokova. Au contraire, des voix se sont élevées dans les milieux intellectuels en Egypte pour dire leur déception après l'échec de Farouk Hosni, y voyant l'oeuvre du "lobby juif" et du "mouvement sioniste".