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Christophe Bordet et Alexandre Chauveau avec AFP / Crédits photo : Chafion MADI / AFP , modifié à
Selon plusieurs sources, l'État devrait déployer dès ce mardi 16 avril au matin plusieurs centaines de policiers et gendarmes. Objectif : lutter une nouvelle fois contre l'insécurité et l'immigration illégale. Une opération "place nette" qui ressemble plus à une opération Wuambushu 2, du nom du grand déploiement de forces de l'ordre sur l'île il y a un an.

Opération "place nette" à Mayotte. Selon plusieurs sources, l'État devrait déployer dès ce mardi 16 avril au matin plusieurs centaines de policiers et gendarmes. L'objectif reste le même que l'opération Wuambushu, déclenchée sur l'île il y a presque un an pile : lutter une nouvelle fois contre l'insécurité et l'immigration illégale. Une opération de grande envergure, selon la ministre des Outre-mer, qui est attendue à Mayotte dans les prochaines heures.

Baptisée "Mayotte place nette", elle doit durer 11 semaines. Une enveloppe de cinq millions d'euros a été débloquée pour l'hébergement d'urgence des migrants interpellés dans le cadre de l'opération.

Une soixantaine d'individus dans le viseur

1.700 policiers et gendarmes seront mobilisés d'ici le mois de juin prochain, ainsi que deux vedettes de l'armée pour des interceptions en mer. Pour rappel, sur place, la situation est toujours explosive. La première opération Wuambushu n'avait pas donné les résultats escomptés. "Depuis un mois, nous faisons un travail de préparation avec les acteurs qui ont vécu Wuambushu 1. Nous en avons tiré des enseignements. Et nous avons fait venir des équipes de métropole pour structurer davantage les secteurs où nous avons pêché. Des renforts dans le domaine opérationnel, juridique, du conseil et de la planification viennent en renfort afin d'engager des moyens plus adaptés", a déclaré François-Xavier Bieuville, le nouveau préfet.

L'île continue de vivre au rythme des agressions et des arrivées de migrants illégaux venus des Comores. Caillassages, affrontements avec la population sont toujours quotidiens. Il s'agit cette fois, semble-t-il, de mettre la main sur une soixantaine d'individus connus des services de police, notamment des chefs de bande. Une opération qui intervient en pleine campagne des élections européennes.

L'occasion pour l'exécutif de marteler un bilan : 700 bangas - ces cabanes de fortune dans lesquelles s'entassent les populations les plus pauvres - détruits en un an, 60 interpellations liées aux gangs et 25.000 expulsions d'étrangers en situation irrégulière. D'autre devrait aussi profiter de l'opération pour faire campagne, comme Marine Le Pen, qui a prévu un déplacement à Mayotte le week-end prochain.