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Antoine Bienvault / CréditS photo : Chafion MADI / AFP , modifié à
Gérald Darmanin, en déplacement à Mayotte, a annoncé dimanche une révision constitutionnelle pour supprimer le droit du sol sur l'île de l'océan Indien, confronté à une grave crise migratoire. À Mayotte, les habitants à bout de nerf ont promis de continuer les barrages. Une colère jugée légitime, selon les données du ministère de l'Intérieur.

La colère gronde toujours à Mayotte. Les habitants en colère ont promis de continuer les barrages au moins jusqu’à mercredi. Immigration, sentiment d’insécurité, les Mahorais n’en peuvent plus et continuent de le faire savoir. Et à en croire les données du ministère de l’Intérieur, leur colère semble bien légitime. Le sentiment d’insécurité croissant à Mayotte est largement confirmé par les chiffres. Selon le ministère de l’Intérieur, les vols avec armes ont bondi de 121% entre 2019 et 2023. Sur la même période, les vols avec violence ont également doublé.

90% des enfants qui naissent à Mayotte n'ont pas de parents français

Une délinquance que beaucoup d’habitants attribuent à l’immigration de masse qui secoue l’île. Selon le Gérald Darmanin, 90% des enfants qui naissent à Mayotte ne sont pas de mère ou de père mahorais. Une situation qui inquiète les populations locales, car toujours selon Beauvau, seul 18% des enfants qui grandissent à Mayotte ont leurs deux parents de nationalité française.

Pour tenter d’endiguer cette vague migratoire, le gouvernement a annoncé la mise en place prochaine d’un rideau de fer maritime pour empêcher les bateaux clandestins d’accoster. Mais selon la marine nationale, la flotte française à Mayotte ne possède actuellement que deux vedettes côtières et un intercepteur semi-rigide. Trois bateaux seulement, des moyens qui semblent donc aujourd’hui insuffisants, pour contrôler l’ensemble des côtes mahoraises.