Quintuple homicide à Meaux : le père de famille mis en examen et écroué

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avec AFP / Crédits photo : Alain JOCARD / AFP , modifié à
Après avoir reconnu les faits, le père de famille de 33 ans toujours soupçonné d'avoir tué à Meaux sa femme et leurs quatre enfants, a été mis en examen ce jeudi après-midi pour homicides volontaires aggravés et tentative d'assassinat sur son père, et placé en détention provisoire.

Le père de famille de 33 ans soupçonné d'avoir tué à Meaux sa femme et leurs quatre enfants, découverts morts lundi soir, a été mis en examen jeudi pour homicides volontaires aggravés et placé en détention provisoire, a annoncé le procureur. Il a aussi été mis en examen pour tentative d'assassinat sur son père, a complété Jean-Baptiste Bladier dans un communiqué, indiquant que lors de sa garde à vue, le suspect avait déclaré avoir eu l'intention de s'en prendre à lui avant son interpellation.

Aux enquêteurs, il a assuré lors de sa garde à vue qu'il avait "entendu des voix" lui demandant de "faire du mal" sans parvenir à "identifier un élément déclencheur de son passage à l'acte", a écrit le procureur de la République de Meaux dans un premier communiqué jeudi matin. Le jour de Noël, lundi vers 21h, alertés par des voisins inquiets d'être sans nouvelles de la famille et ayant vu des traces de sang sur le palier, les policiers pénètrent dans l'appartement, en rez-de-chaussée d'une résidence du quartier populaire de Beauval à Meaux (nord de la Seine-et-Marne).

Il n'avait pas pris son traitement médicamenteux le 24 décembre

Ils découvrent une "scène de crime d'une très grande violence", avait souligné mardi le magistrat. Les corps sans vie de Béatrice, la mère de 35 ans, et de ses quatre enfants sont retrouvés dans différentes pièces. D'après les résultats des autopsies pratiquées mercredi, la mère et ses fillettes de 10 et 7 ans ont "été victimes d'une dizaine de coups de couteau chacune", "administrés avec une très grande violence". Les garçons de 4 ans et 9 mois sont "décédés d'une asphyxie consécutive à une noyade", a ajouté le procureur.

 

La question du suivi psychiatrique s'est posée d'emblée pour cet homme sous traitement pour des troubles psychotiques et dépressifs. Selon Jean-Baptiste Bladier, il a "indiqué avoir pour habitude de prendre son traitement médicamenteux quotidien auquel il était astreint - dans un cadre non judiciaire - depuis 2019, mais ne pas l'avoir pris le 24 décembre dernier".