Procès en appel de deux «démembreuses» : 23 ans et 20 ans de réclusion requis

Cour d'appel
Le verdict est attendu en fin de journée (illustration). © GILLES TARGAT / PHOTO12 VIA AFP
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Pour avoir tué et démembré en 2018 le concubin de l'une d'elles, près de Rouen, des peines de 23 et 20 ans de réclusion ont été requises vendredi matin à l'encontre de deux femmes, jugées par la cour d'assises d'appel de Seine-Maritime. Le verdict est attendu en fin de journée.

Des peines de 23 ans et 20 ans de réclusion ont été requises vendredi matin à l'encontre de deux femmes jugées par la cour d'assises d'appel de Seine-Maritime pour avoir tué et démembré en 2018 le concubin de l'une d'elles, près de Rouen. "Je vous demande d'aggraver légèrement les peines pour insister sur l'extrême gravité des faits et de conserver la hiérarchie établie au cours du premier procès. Je vous demande de prononcer une peine de 23 ans de prison contre Céline Vasselin et 20 ans contre Jessica Adam car c'est elle qui a porté le coup fatal", a déclaré l'avocat général François Coudert.

"Un duo infernal"

En novembre 2022, Céline Vasselin, 36 ans, esthéticienne, et Jessica Adam, 40 ans, une cliente devenue une "copine", avaient été respectivement condamnées à 22 ans et 17 ans de réclusion criminelle. Le parquet avait fait appel. Elles comparaissent à nouveau depuis lundi devant une cour d'assises pour avoir en 2018 drogué, tué par arme blanche puis découpé la victime, Sliman Amara, avec laquelle Céline Vasselin avait eu un fils trois ans plus tôt. Une troisième femme, poursuivie pour ne pas avoir empêché le crime, avait été acquittée. L'avocat général a réclamé à son encontre cinq ans d'emprisonnement avec sursis.

Céline Vasselin avait affirmé que son concubin lui infligeait des violences physiques et psychologiques pour expliquer sa décision de le tuer. "Sans doute, il y a eu des violences physiques et sexuelles. La question de l'emprise se pose. Je préfère le terme de relation toxique", a concédé l'avocat général, estimant cependant que Céline Vasselin "avait des portes de sortie". L'avocat général a décrit deux femmes qui "se sont monté le bourrichon pour former un duo infernal". "Leur pacte diabolique s'est noué incidemment au cours d'une séance d'épilation en évoquant le hachoir électrique. Jessica Adam est le coauteur du crime, il y a une copréparation et une coaction très fortes", a-t-il ajouté. Le verdict est attendu en fin de journée.