«On est en retard sur la connaissance des organisations criminelles», estime Béatrice Brugère
Au micro de Sonia Mabrouk, Béatrice Brugère, première vice-procureur du tribunal judiciaire de Paris et secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats-FO, analyse les dysfonctionnements de la magistrature française.
Invitée pour La Grande interview Europe 1-CNews, Béatrice Brugère, première vice-procureur du tribunal judiciaire de Paris et secrétaire générale du syndicat Unité Magistrats-FO, dresse un état des lieux des manquements de la magistrature. Elle estime notamment que la criminologie n'est pas assez investie par la justice française : "On est en retard sur la connaissance des organisations criminelles".
"Narcoterrorisme"
D'après Béatrice Brugère, ce retard pose problème, car "les organisations criminelles sont en mutation permanente. Ce que vous savez hier n'est pas forcément valable pour demain. Si le diagnostic n'est pas bon et évolutif, à ce moment-là, nous sommes à côté de la problématique".
Sur la question du narcotrafic, elle estime que sa menace est aussi "importante que celle du terrorisme".