Menaces de mort dans un commissariat de la Loire : l'auteur sous contrôle judiciaire

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avec AFP
Un homme de 28 ans, en garde à vue après des menaces de mort à l'encontre des policiers du commissariat de Saint-Chamond (Loire) dans la nuit de dimanche à lundi et pour apologie du terrorisme, a été placé sous contrôle judiciaire mardi dans l'attente de son jugement cet été, selon le parquet de Saint-Etienne.

Dans l'attente de sa comparution, le 3 juillet, devant le tribunal correctionnel de Saint-Etienne, le mis en cause a été "placé sous contrôle judiciaire, avec notamment une obligation de soins", a poursuivi le procureur de la République, David Charmatz.

"Entre-temps, il fera l'objet d'une expertise psychiatrique", a encore déclaré le magistrat. Ce dernier a ajouté que le suspect avait "bénéficié en 2021 d'une décision de relaxe pour irresponsabilité pénale en raison de ses troubles psychiatriques pour des faits de même nature que ceux qui lui sont aujourd'hui imputés".

Jugé pour avoir "proféré des menaces de mort"

Le jeune homme sera jugé pour avoir notamment "proféré des menaces de mort ou d'atteinte aux biens dangereuse pour les personnes à l'encontre des fonctionnaires du commissariat de police de Saint-Chamond, et transporté une arme de la catégorie D, en l'espèce un coutelas, hors de son domicile sans motif légitime", selon le magistrat.

 

"À ces préventions a été ajoutée l'apologie d'actes de terrorisme car au-delà des menaces de faire sauter des explosifs proférées lors de son arrivée au commissariat, l'enquête a révélé qu'il avait aussi mis en ligne début janvier une vidéo le présentant comme terroriste et entouré d'armes de type kalachnikovs et lance-roquettes et paraissant désigner comme cibles des personnes de confession juive", indique-t-on de même source.

Un comportement qui "inquiète" le maire

L'homme exhibait notamment "ce weekend des drapeaux noirs portant des inscriptions similaires à l'imagerie de l'organisation dite Daech". Un comportement qui "inquiète" le maire PCF de Rive-de-Gier, Vincent Bony, où habite le suspect.

D'après une source proche du dossier, le suspect, né en Algérie, inscrit au Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT) pour des actions similaires menées dans le passé, avait fait l'objet en octobre 2022 d'une mesure de gel des avoirs de personnes qui "commettent, tentent de commettre, facilitent ou financent des actes de terrorisme".