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Jean-Baptiste Marty avec AFP / Crédits photo : MIGUEL MEDINA / AFP , modifié à
"Je demande pardon" aux familles des victimes "tout en sachant que c'est impardonnable tout ce que j'ai fait", a dit mardi Monique Olivier au dernier jour de son procès à Nanterre pour complicité dans trois enlèvements et meurtres de son ex-mari, le tueur en série Michel Fourniret.

Dernier jour de procès pour Monique Olivier. L'ex-femme de l'ogre des Ardennes comparaît devant les assises des Hauts-de-Seine pour complicité dans trois enlèvements et meurtres de son ex-mari, le tueur en série Michel Fourniret. Les derniers mots ont été donnés à l'accusée.

La réclusion criminelle à perpétuité requise

Des regrets, encore des regrets. Pour sa dernière prise de parole, Monique Olivier déclare d'une petite voix : "Je regrette tout ce que j'ai fait. Je demande pardon à la famille des victimes", a-t-elle déclaré avant que la cour se retire pour délibérer. 

La cour devra répondre à sept questions sur son rôle dans la disparition de Marie-Angèle Domèce à Auxerre en 1988, sept autres sur l'enlèvement, le viol et le meurtre de Joanna Parrish dont le corps avait été retrouvé immergé dans l'Yonne en 1990, et cinq questions sur la disparition d'Estelle Mouzin le 9 janvier 2003 en Seine-et-Marne. Des crimes qualifiés d'"impardonnables" par l'accusée.

Lundi, le ministère public a requis contre l'accusée de 75 ans la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de vingt-deux ans, "au vu de la gravité exceptionnelle des faits commis, de la nécessaire protection de la société".

"Le pire couple de tueurs en série depuis ces 50 dernières années"

À rebours de l'image de victime présentée par Monique Olivier tout au long de son procès, l'accusation a rappelé les choix faits par l'ex-épouse de Michel Fourniret : mettre en confiance Marie-Angèle Domèce et Joanna Parrish en sachant qu'elles allaient droit à la mort, ou se taire pendant 16 ans au sujet de "la petite" Estelle Mouzin.

Monique Olivier habitait Nîmes quand "l'ogre des Ardennes" était entré dans sa vie en 1987. Elle en avait divorcé en 2010, depuis sa cellule de prison, après avoir été condamnée comme complice de ses assassinats. Pour les avocats généraux, Monique Olivier et Michel Fourniret ont formé "le pire couple de tueurs en série depuis ces 50 dernières années" soulignant la participation active de l'accusée dans les crimes de son mari. Le verdict est attendu dans la journée.