Bir-Hakeim 1:22
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Jean-Baptiste Marty / Crédits photo : Dimitar DILKOFF / AFP , modifié à
Le terroriste de la tour Eiffel va être transféré dans l’un des six quartiers d’évaluation de la radicalisation qui existent en France. Les détenus qui s’y trouvent sont, soit, déjà condamnés pour terrorisme ou bien, comme c’est le cas d’Armand Rajabpour-Miyandoab, incarcérés même s’il n’est pas encore jugé.

Le Franco-Iranien Armand Rajabpour-Miyandoab a été mis en examen et placé à l’isolement mercredi soir par un juge d'instruction antiterroriste pour l'attaque mortelle au couteau samedi soir à Paris, près de la tour Eiffel. Cet homme de 26 ans a été mis en examen pour assassinat et tentative d'assassinat, en relation avec une entreprise terroriste et en état de récidive légale, et pour association de malfaiteurs terroriste criminelle, a rapporté son avocate Me Clémentine Perros.

Trois mois

Il va donc retrouver un chemin qu’il connaît déjà bien, celui de la prison, lui qui a déjà été condamné en 2016, et plus précisément le chemin de l’un des six quartiers d’évaluation de la radicalisation. Les détenus qui s’y trouvent sont soit déjà condamnés pour terrorisme ou bien, soit lorsqu'ils ne sont pas encore jugés, comme c’est le cas d’Armand R. Il doit y rester environ trois mois. Le terroriste de 27 ans va donc être pris en charge par des équipes spécialisées avec des éducateurs, des psychologues et des médiateurs du fait religieux. L’objectif ? Évaluer son degré de radicalisation.

En ce qui concerne les conditions de détention, il sera isolé des autres quartiers de la prison et dans les couloirs une cellule sur trois est occupée pour éviter toute communication. À l’issue des 3 mois et donc de son évaluation, Armand R. sera soit placé en détention ordinaire s’il ne présente pas de signe de radicalisation ni de dangerosité, soit à l’isolement s’il a un comportement agressif, ou alors, en cas d’imprégnation idéologique forte, dans l’un des six quartiers de prise en charge de la radicalisation. Un quartier qu’il connaît bien et qui n’a donc pas permis de le déradicaliser.