Les chats et les chiens nocifs pour la planète ? La réponse d'un expert du GIEC suscite de vives réactions

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Au lendemain d'un accord historique pour le climat lors de la COP28 à Dubaï, François Gemenne, chercheur et membre du GIEC, a rappelé ce mercredi l'impact des animaux domestiques sur la biodiversité et le réchauffement climatique. Invité sur le plateau de LCI, son explication a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux.

Posséder un chat ou un chien fait-il de nous des pollueurs ? C'est ce qu'a laissé entendre François Gemenne, spécialiste des questions de géopolitique de l’environnement et co-auteur du sixième rapport du GIEC mercredi sur le plateau de LCI. En France, près d’une personne sur deux déclare avoir au moins un animal de compagnie dans son foyer. Et le territoire dénombre environ 15 millions de chats et près de 8 millions de chiens.

Perte de biodiversité et déforestation

Alors forcément, il faut les nourrir. "Il y a plus de foyers qui possèdent un chat ou un chien que de foyers ayant un enfant. Le chat est un des responsables de la perte de biodiversité en milieu urbain car il va chasser des oiseaux ou des petits mammifères", explique le spécialiste face à des journalistes circonspects. Les chiens sont aussi une catastrophe pour le climat "parce qu'il faut les alimenter, et qu'aujourd'hui une bonne partie de la déforestation sert aux cultures, qui elles-mêmes vont servir aux aliments pour animaux domestiques", a-t-il ajouté.

"Le chat est une catastrophe pour la biodiversité, le chien est une catastrophe pour le climat", a ainsi affirmé François Gemenne. Une position qui a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux mais qui fait aussi écho à une réalité. Selon une étude américaine, publiée dans la revue scientifique PlosOne en 2017, la nourriture carnée des animaux de compagnie américains était alors responsable de l'émission de 64 millions de tonnes de CO2 par an, l'équivalent des émissions de 13,6 millions de voitures.