Coupe du monde : pourquoi on a envie de regarder tous les huitièmes de finale

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Le Mondial russe entre dans sa seconde phase, la plus excitante, avec dès samedi les premiers matches à élimination directe. Et toutes les affiches des huitièmes de finale sont alléchantes.

Cette fois, c’est du sérieux. Après une phase de groupe parfois décevante sur le plan du jeu, la Coupe du monde russe entre dans le dur. Avec dès samedi, et jusqu’à mardi, au rythme de deux matches par jour, les huitièmes de finale. Des rencontres à élimination directe, donc, où la moindre erreur sera interdite. D’où un surplus de tension, sur la pelouse mais aussi pour les spectateurs. Excitant, d’autant que les affiches proposées ont de l’allure.

France-Argentine (samedi, 16 heures à Kazan)

Inutile d’argumenter pendant de longues minutes. Un huitième de finale avec la France, c’est forcément alléchant. Les Bleus, qui ont terminé premiers de leur groupe, se voient proposer l’Argentine comme adversaire. Une "Albiceleste" bien mal en point, qui a frôlé l’élimination dès la phase de groupes. Mais qui compte dans ses rangs Lionel Messi, un joueur capable de tout changer à tout moment. De la capacité des hommes de Deschamps à museler "la Pulga" (La Puce) dépendra grandement l’issue de la rencontre. Mais avec ou sans "Leo", et malgré un visage pas toujours séduisant en poules, la France est favorite.

Uruguay-Portugal(samedi, 20 heures, à Sotchi)

D’un côté, l’Uruguay (trois victoires en trois matches) et son attaque de feu, avec le tandem Cavani-Suarez. De l’autre, le Portugal, champion d’Europe 2016, encore et toujours emmené par Cristiano Ronaldo, le meilleur joueur du monde actuellement, déjà auteur de quatre buts, dont un triplé retentissant face à l’Espagne. Forcément, avec de tels acteurs, on attend du spectacle et des buts, samedi soir à Sotchi. Et s’il fallait trouver un ultime intérêt à cette rencontre, rappelons que son vainqueur rencontrera en quarts de finale le vainqueur de France-Argentine. 

Espagne-Russie (dimanche, 16 heures, à Moscou)

Ça va être chaud, très chaud à Moscou. Le pays organisateur, qui a épaté - notamment pour ses performances physiques - au premier tour, accueille rien moins que la grande Espagne. Certes, la "Roja" et ses cadres parfois vieillissants n’ont pas toujours impressionné en poules. Mais elle reste l’une des favorites sur le papier. En face, soutenus par tout un pays, les Russes auront surtout leur fougue et leur envie à opposer. Ce qui peut créer des étincelles. Et donner un match fou.

Croatie-Danemark (dimanche, 20 heures, à Nijni Novgorod)

L’opposition de style par excellence. La créativité et le talent de la Croatie, équipe la plus enthousiasmante de ce Mondial, face au bloc du Danemark. Si Modric, Ratikic et consorts arrivent à craqueler le glacis danois rapidement, le match pourrait devenir débridé. Dans le cas contraire, l’espérance des Vikings grimpera au fil des minutes. Clairement, l’équipe au damier rouge et blanc est favorite. Comme elle l’était il y a deux ans, à l’Euro, au même stade de la compétition, face au Portugal. Qui s’était imposé en prolongations.

Brésil-Mexique (lundi, 16 heures, à Samara)

La terre va trembler à Samara. La confrontation entre le Mexique et le Brésil s’annonce chaude sur la pelouse mais aussi en tribunes, les deux équipes entraînant dans leur sillage des contingents de supporters parmi les plus bouillants du Mondial. Sportivement parlant, la "Seleçao" de Neymar part favorite. Mais attention au Mexique. D’une part parce que les Auriverde n’ont pas été souverains depuis le début de la compétition. D’autre part parce que la "Tri" s’est payé le scalp, en ouverture, de l’Allemagne, tenante du titre. Et ainsi précipité l’inimaginable chute de la Mannschaft.

Belgique-Japon (lundi, 20 heures, à Rosotv-sur-le-Don)

Par ses performances, les Diables Rouges ont démontré pourquoi ils étaient venus en Russie avec de grandes ambitions. Jamais sans doute la Belgique n’a présenté d’équipe aussi forte sur le papier lors d’une Coupe du monde. C’est donc en grandissime favoris que les coéquipiers d’Eden Hazard arborent ce huitième de finale face aux modestes Japonais. Même si les "Samouraï Blue" se sont extirpés d’un groupe pas facile, comprenant le Sénégal, la Colombie et la Pologne.

Suède-Suisse (mardi, 16 heures, à Saint-Pétersbourg)

Sur le papier, ce n’est pas forcément le huitième de finale le plus excitant. La rencontre ne manque pourtant pas d’intérêt. D’abord parce qu’elle enverra une équipe surprise en quarts de finale. Ensuite parce que Suisse comme Suède ne sont pas forcément reconnues à leur juste valeur. La "Nati", qui avait remporté neuf de ses dix matches lors des éliminatoires, a ainsi tenu le choc face au Brésil en poule (1-0). En face, la Suède gère parfaitement son après-Zlatan. Elle s’est qualifiée pour la Coupe du monde en sortant la grande Italie, et est sortie en tête d’un groupe comprenant notamment le Mexique et l’Allemagne. Solide.

Colombie-Angleterre(mardi, 20 heures, à Moscou)

Peut-être le véritable choc de ces huitièmes de finale, entre deux outsiders de la compétition. Si la Colombie a eu du mal à démarrer sa compétition, elle a su aller chercher la qualification et, malgré l’absence de son maître à jouer James Rodriguez, blessé, elle reste redoutable. En face, l’Angleterre a montré un visage séduisant, comme elle ne l’avait pas faite depuis longtemps en tournoi international. Portés par la réussite de son attaquant Harry Kane (5 buts), les "Three Lions" ont de quoi impressionner. A noter que le vainqueur de cette rencontre sera favori pour son quart de finale, face à la Suisse ou la Suède. Une motivation de plus.