Coupe du monde : malgré l'interdiction des écrans géants, des fans zone s'organisent

© BERTRAND LANGLOIS / AFP
  • Copié
Clara Garnier-Amouroux, édité par Ugo Pascolo
A Noisy-le-Grand, en région parisienne, une fan zone est prête à accueillir les supporteurs pour le Mondial dans une ambiance festive mais sous haute surveillance. 

La fête s'organise à quelques heures de la cérémonie d'ouverture du Mondial. Et avec l’interdiction de retransmettre les matches sur la voie publique, les communes ont dû s’organiser pour diffuser le mondial.

12.500 euros pour la sécurité. Comme à Noisy-le-Grand, en banlieue parisienne. Dans cette commune, avec une centaine de drapeaux et plus d’un kilomètre de fanions suspendus aux arbres dans un élégant jardin, la fan zone est presque prête pour accueillir la fièvre du Mondial. Il ne manque plus que l’écran géant qui sera installé au dernier moment. Mais le budget le plus important revient à la sécurité : 12.500 euros pour les 33 matches que va diffuser la commune. "Si on n'était pas en sécurité maximum, je n'aurais jamais pris un agent de sécurité pour fouiller tout le monde", explique José, le coordinateur de l'événement qui s’attend à dépasser les 70.000 supporteurs venus suivre l’Euro, en 2016. "Là c'est quatre agents par jour sur la totalité de la compétition et une dizaine de policiers municipaux qui sont répartis à l'extérieur de la fan zone et une dizaine de caméras sur le site".

"Ça met une vraie ambiance". Un véritable casse tête d'organisation, mais qui va bénéficier à des habitants de toute la région, venus de communes qui n’ont pas les moyens d’un tel dispositif. "Dans son canapé avec les pop-corn, ce n'est pas tout à fait la même chose", explique Brigitte Marsigny, maire de Noisy-le-Grand. "Comme on n'a pas le droit de mettre des écrans géants sur la voie publique ou ailleurs ça permet de regrouper tout le monde au même endroit, d'avoir des échanges et ça met une vraie ambiance", développe-t-elle. Pour garantir cette ambiance, la mairie n’a rien laissé de côté : des affiches partout dans la ville et un calendrier des matches dans les boites aux lettres pour que chaque habitant puisse venir suivre les retransmissions.