Pour Raymond Domenech, Adrien Rabiot a un comportement qui le met en difficulté. 0:49
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Clémence Olivier , modifié à
L'ancien sélectionneur de l'équipe de France, consultant d'Europe 1, analyse la décision d'Adrien Rabiot. Le milieu du PSG a refusé de figurer parmi les suppléants des Bleus lors du Mondial.
INTERVIEW

La décision d'Adrien Rabiot continue d'étonner. Jeudi sur Europe 1, l'ancien sélectionneur de l'équipe de France, Raymond Domenech a estimé que le milieu de terrain du PSG se tirait une balle dans le pied en refusant de figurer parmi les remplaçants pour le Mondial 2018. "Avec Didier, il est condamné, c'est fini, la relation est terminée", analyse le consultant d'Europe 1. "Peut-être que cet événement lui fera comprendre qu'il y a d'autres comportements à avoir et qu'il va grandir. Pour le moment on a l'impression d'un ado frustré, en colère qui fait son caprice et qui a l’impression que tout le monde n'attend que lui. Mais il a la chance d'avoir 23 ans. Il y aura d'autres sélectionneurs"

Ce type refus "n'est pas inédit". Toutefois Raymond Domenech rappelle que ce type de refus n'est pas inédit. "Il est arrivé que des sélectionneurs demandent à des joueurs de rester prêts au cas où il y aurait un blessé car il ne les avaient pas pris dans la liste. C'est arrivé à Roger Lemerre, ça m'est arrivé", assure-t-il. "Parfois on discute avec eux et ils nous disent 'non je ne préfère pas, je n'ai pas envie d'attendre et de ne pas savoir'. Si la décision s'était faite en tête à tête, si Adrien Rabiot avait appelé Didier (Deschamps), qu'il lui avait dit sa déception, la décision aurait pu être logique", souligne l'ancien sélectionneur."La différence, c'est que c'est un refus public" car Adrien Rabiot avait envoyé une lettre à la Fédération française dont le contenu a fuité.

"Il est coutumier du fait". Reste que selon Raymond Domenech, Adrien Rabiot avait déjà perdu sa place avec d'anciennes déclarations. "Il est coutumier du fait. Il n'a pas de maîtrise à ces moments-là. Sur le terrain, il est capable de se maîtriser mais pas avec ses paroles". En octobre 2017, après sa mauvaise performance en Bulgarie, il avait notamment déclaré qu'il n'avait pas été bon "parce qu'il faisait froid", parce qu'il "n'étais pas chaud" et avait "peur de se blesser". A ce moment-là, "c'était déjà écrit qu'il ne serait pas dans la liste", ajoute-t-il. "Il a un comportement qui le met en difficulté. Sur une Coupe du monde, Didier a raison. Il ne peut pas avoir d'état d’âme".