Voeckler fait du hors-piste

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LE TOUR EN UN CLIC - Le Maillot Jaune a perdu 27 secondes après une sortie de route.

Voeckler dans le décor. Après avoir résisté à Alberto Contador dans la côte de Pramartino, Thomas Voeckler (Europcar) a pris tous les risques dans la descente finale vers Pinerolo, mercredi... Dans un des premiers virages difficiles, le Maillot Jaune a failli aller au sol. Mais c'est dans l'un des derniers virages vers la vallée que l'ancien champion de France a perdu le fil de la route en s'engouffrant dans une petite cour, à l'endroit même où son compatriote Jonathan Hivert était lui aussi sorti de la piste. Les deux coureurs français s'en sont sortis sans dommage. "Si ma femme a regardé, je vais me faire engueuler !", a confié Voeckler à l'arrivée. "Je connaissais la descente par vidéo et les copains d'AG2R m'en avaient parlé. Mais j'ai basculé en tête et j'ai essayé de prendre de l'avance. J'ai voulu forcer un peu. Si j'avais fait un peu moins le chien fou..." Voeckler concède 27 secondes et ne compte plus désormais qu'une minute et 18 secondes sur Cadel Evans (BMC). A lire :Voeckler : "j'ai eu beaucoup de chance"

Voeckler commente sa sortie de piste sur France 2 :

De l'importance de la reconnaissance. Les huit derniers kilomètres de cette 16e étape ont démontré s'il en était encore besoin l'importance de la reconnaissance. Dans tous les discours d'après-course, il y avait ceux qui regrettaient la dangerosité du tracé ou une prise de risques inconsidérée. Ceux-à n'avaient pas reconnu la descente (Hivert, Voeckler). Et il y avait ceux qui ont attaqué et qui se félicitaient de la spécificité de l'exercice. Ceux-là avaient reconnu la fin du tracé (Boasson Hagen, Peraud). Sur le Tour, il ne faut rien laisser au hasard.

Alberto Contador, vers Pinerolo (930x620)

Bis repetita pour Contador. Comme mardi vers Gap, Alberto Contador a saisi l'opportunité de la dernière montée, une côte de deuxième catégorie, pour placer quelques banderilles. Sans succès. C'est dans la descente, cette fois, que le triple vainqueur de l'épreuve a tenté de faire la différence en compagnie de son compatriote Samuel Sanchez (Euskaltel). Le coureur Saxo Bank a roulé en duo pendant sept bons kilomètres avant de se faire rejoindre par le groupe des autres favoris. Cet effort, un peu vain, valait bien néanmoins une poignée de main avec Sanchez. Ces deux-là devraient faire des dégâts sur la route du Galibier, jeudi. A lire :Contador : "on a tout donné"

Edvald Boasson Hagen, à Pinerolo (930x620)

C'est le Tour de Norvège ! Ils n'étaient que deux Norvégiens au départ du Tour : Thor Hushovd (Garmin-Cervélo) et Edvald Boasson Hagen (Sky). Mais les deux compères en sont désormais à deux victoires chacun, soit quatre succès en tout pour leur petit pays. Déjà vainqueur de la 6e étape, à Lisieux, et deuxième, mardi, à Gap, derrière... Hushovd, Boasson Hagen a remporté un deuxième succès sur le Tour 2011. Le prodige norvégien s'est imposé en solitaire après avoir attaqué dans la côte de Pramartino. A lire : C'est le Tour de Norvège !

Les Français toujours fanny. Un Français va-t-il remporter une étape sur ce Tour ? Avec le Galibier, l'Alpe-d'Huez, le chrono de Grenoble et les Champs-Elysées encore au programme, il ne reste guère d'opportunités pour les Tricolores. Mercredi, c'était une occasion en or puisque l'échappée de quatorze coureurs qui s'est dessinée dès la fin du premier tiers de course comptait quatre coureurs français, et non des moindres : Jonathan Hivert (Saur-Sojasun), Sandy Casar (FDJeux), Julien El Farès (Cofidis) et Sylvain Chavanel (Quick-Step) et). Hivert a été tout près de la timballe en or (deux sorties de route alors qu'il était le premier poursuivant de Boasson Hagen dans le final) et les trois autres ont fait 3, 4 et 5 de l'étape. A lire :Les Bleus n'y arrivent pas

Frank Schleck, portrait (930x620)

La pique de Frank. Au contraire de l'étape de mardi, les frères Schleck n'ont cette fois pas perdu de temps. Et l'aîné de la plus célèbre fratrie du cyclisme mondial s'est même laissé allé à une petite pique sur le tempérament offensif de Contador. "Il fait ce qu'il veut", a-t-il commenté au micro de France 2. "L'an passé, il a attaqué quand Andy a eu son saut de chaîne. Là, il a attaqué dans la descente. Bon." Vivement la grande explication.

Pour Andy, c'est déjà demain. Pinerolo - Galibier via le col Agnel et le col d'Izoard sur 200 km de course. Pour le dauphin de Contador ces deux dernières années, il s'agit de "l'étape décisive". "J'espère que ce ne sera pas une course d'attente jusqu'au dernier col mais on ne sait jamais", a expliqué Andy Schleck. "Le Lautaret c'est plat, s'il y a le vent, ça peut être un désavantage. C'est 210 kilomètres, et on monte trois fois au-dessus de 2500 mètres (deux fois en fait). Ca va être l'étape du Tour."