"S'ils remplacent la Tour Eiffel par ma statue, je resterai au PSG"

Zlatan Ibrahimovic à Troyes (1280x640) Jacques DEMARTHON/AFP
Zlatan Ibrahimovic a signé un quadruplé, dimanche, à Troyes (9-0). © Jacques DEMARTHON/AFP
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BONS MOTS - Le Suédois a fêté le titre du PSG à sa façon, dimanche, avec une sortie dont il a le secret.

"Je ne connais pas bien la Ligue 1. Mais la Ligue 1 sait qui je suis." Lors de son arrivée au PSG, à l'été 2012, Zlatan Ibrahimovic n'a pas tardé à montrer qu'il maîtrisait l'art de la formule humoristique à tendance mégalomaniaque. Dès sa première conférence de presse, il jouait de son aura avec un art oratoire rarement vu dans l'Hexagone. Depuis trois ans et demi, le Suédois a continué à distiller ses bons mots, avec parcimonie, car il sait que la rareté fait la valeur.

Cette saison 2015-16, peut-être sa meilleure sous le maillot parisien, n'a pas fait exception à la règle. Même si "Ibra" a davantage tenu sa langue qu'en début d'année 2015, où sa sortie sur la "France pays de m..." avait fait grand bruit, il a quand même lâché quelques perles, dont la dernière en date, après le succès du PSG à Troyes, synonyme de titre, n'est pas la moins savoureuse. Voici notre Top 5.

1. "S'ils remplacent la Tour Eiffel par ma statue, je resterai au PSG"(13 mars 2016). Le PSG sacré, la question de l'éventuel départ de son icône, en fin de contrat en juin prochain, commence logiquement à se poser. Interrogé par BeIN Sports, "Zlatan" lâche alors cette phrase qui en rappelle une autre. En février 2015, lors de son introduction au musée Grévin, l'attaquant suédois avait déjà déclaré que sa statue remplacerait la Tour Eiffel. "Pour le moment, je ne serai pas au PSG la saison prochaine", a complété "Ibra" dimanche. "Il me reste un mois et demi de compétition. Ce qui se passera l'année prochaine, pour le moment, je n'en sais rien." Tout est évidemment ici dans le "pour le moment". "Pour le moment", il est surtout temps de discuter avec ses dirigeants...

Lundi, la Tour Eiffel s'est amusée à "répondre" au Suédois :

2. "J’ai placé la Suède sur la carte du monde et maintenant je place la France sur la carte du monde" (12 novembre 2015). Zlatan Ibrahimovic manie à la perfection la folie des grandeurs. Interrogé en conférence de presse avant le barrage aller pour l'Euro 2016, qui oppose la sélection suédoise au Danemark, "Zlatan" lance cette formule "catchy". Il répondra sur le terrain, en inscrivant un penalty à l'aller (2-1 pour la Suède), puis un doublé lors du match retour, trois jours plus tard (2-2), permettant ainsi à la Suède de se qualifier pour l'Euro 2016. Quoi qu'il arrive désormais avec le PSG, "Ibra" restera en France jusqu'au mois de juin minimum.

3. "Peu importe ce qui se dit ou s’écrit. Au PSG, il n’y a qu’un chef. Est-ce moi ? C’est exact, naturellement" (10 novembre 2015).En règle générale, Zlatan évite soigneusement les journalistes français. Et préfère s'épancher ailleurs, comme dans le quotidien italien La Gazzetta dello Sport. Ainsi, lors d'un entretien publié le 10 novembre dernier, "Ibracadabra" lâche cette phrase sur le leadership au PSG. Certains observateurs s'étranglent et estiment que le Suédois bat en brèche l'autorité de Laurent Blanc. Il faut croire pourtant que ça fonctionne.

4. "Toutes les équipes dans lesquelles j'ai évolué étaient des équipes dominantes, parce que j'y jouais" (8 janvier 2016). "Ibra" a le chic pour teinter chacune de ses interventions d'une bonne dose d'auto-congratulation. Interrogé début 2016 par BeIN Sports, "Zlatan" conclut sa réflexion par un petit "parce que j'y jouais". La suite, plus intéressante, traduit son état d'esprit de gagneur : "Lors de ma première saison, certains joueurs n'étaient pas déçus après une défaite. Ils attendaient le match de la semaine suivante. Je ne trouvais pas ça normal. Perdre un match n'est pas acceptable pour moi. (...) Quand je perds un match, je deviens un monstre car je n'accepte pas ce résultat. L'état d'esprit a changé maintenant. Tous les joueurs deviennent des monstres quand on perd."

5. "Avec tout le respect qu’il faut pour le passé du PSG, je pense que le club est né le jour où le Qatar est arrivé" (8 mars 2016). D'un seul coup d'un seul, "Ibra" fait fi des Valdo, Weah, Ginola, Ronaldinho et autre Pauleta, en estimant que le PSG est né quand le Qatar est arrivé, "il y a trois ans et demi". Or, le PSG a été vendu à Qatar Investment Authority en mai 2011, avant un rachat total en mars 2012. "Il y a trois ans et demi", voilà qui correspond davantage à l'arrivée d'Ibrahimovic à Paris... Le plus fou dans cette déclaration d'Ibrahimovic, ce n'est pas tant le fond que les circonstances dans laquelle elle a été prononcée. En effet, "Ibra" a tenu ce discours à la veille du huitième de finale retour de Ligue des champions sur la pelouse de Chelsea. Sur le terrain, le lendemain, le Suédois a signé un but et une passe décisive, assurant ainsi la qualification de son équipe (2-1, 2-1). Fort en gueule, mais surtout fort tout court.