Roland-Garros : le rêve de Mladenovic s’arrête en quarts

Kristina Mladenovic a subi la loi de la Suissesse Timea Bacsinszky, mardi, en quarts de finale de Roland-Garros.
Kristina Mladenovic a subi la loi de la Suissesse Timea Bacsinszky, mardi, en quarts de finale de Roland-Garros. © Thomas SAMSON / AFP
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, à Roland-Garros , modifié à
La Française a été éliminée mardi en quarts de finale de Roland-Garros par la Suissesse Timea Bacsinszky, 31ème mondiale, en deux sets (6-4, 6-4).

Elle en avait rêvé si fort, et toute la France avec elle. Kristina Mladenovic a raté mardi l’occasion d’accéder pour la toute première fois de sa carrière aux demi-finales d’un Grand Chelem. Dans son "jardin" de Roland-Garros, la n°1 française a subi la loi de la Suissesse Timea Bacsinszky en deux sets (6-4, 6-4), dans un match interrompu à deux reprises par la pluie. Caroline Garcia est désormais la seule Française en lice dans le tournoi.

Avant la pluie, le vent… Dans son rêve, "Kiki" Mladenovic ne pensait certainement pas entrer dans le match comme elle l’a fait mardi. Gênée par des rafales de vent particulièrement violentes, qui l’ont obligé à s’arrêter de longues reprises entre les points pour se protéger de la terre battue, la Française de 24 ans a perdu son jeu de service d’entrée de jeu. De là, elle n’a cessé de courir après le score, et subit les revers ravageurs de son adversaire.

Le Central n'a pas pu s'emballer. Pourtant, Mladenovic a donné à plusieurs moments la sensation qu’elle pouvait revenir à hauteur, reprenant par exemple le service de son adversaire pour égaliser à 2-2, puis à 4-4. Mais à chaque fois, la Suissesse, aidée sans doute par le stress de la Française, réussissait à re-breaker dans la foulée. En vérité, jamais "Kiki" n’a vraiment été en mesure d’emballer le public, refroidi à la fois par le temps et par des échanges assez peu spectaculaires en raison du vent.

Le moment où tout aurait pu basculer. Bacsinszky a breaké à nouveau, donc, à 4-4, au terme d’un jeu où tout semblait pourtant pouvoir basculer. Plus régulière et plus solide dans les moments-clés, la 31ème joueuse mondiale a logiquement fini par s’ouvrir le chemin du premier set, en un peu plus d’une heure de jeu.

Trois heures d'interruption... Puis après le vent, c’est la pluie qui est venue se mêler aux débats, alors que les deux joueuses venaient de remporter leur première mise en jeu dans la deuxième manche. Une longue averse qui a forcé les organisateurs à interrompre le match.

... Avant une nouvelle déception. Une pause interminable de trois heures, de laquelle Kristina Mladenovic a semblé revenir revigorée. D’entrée, elle a pris le jeu de Bacsinszky… avant de rejouer le scénario du premier set. La Suissesse, ragaillardie à son tour, enchaînait trois jeux consécutifs pour reprendre un break d’avance (6-4, 4-3). Le tout en 21 minutes, pas une de plus.

"Kiki" n'a pas refait le coup. Car la pluie est à nouveau venue suspendre le match, pour une demi-heure cette fois. Mladenovic avait habitué le public parisien à des fins de match dantesques contre Jennifer Brady, qui avait mené 3 à 0 dans le set décisif au premier tour, ou contre Shelby Rogers, une autre Américaine, qui avait servi pour le match au troisième tour. Cette fois-ci cependant, la Française n'a pas réussi pas à retourner la situation, gâchant notamment une balle de break à 5-4. Au lieu de ça, Timea Bacsinszky, toujours aussi sérieuse, finissait d’appliquer son plan. Comme il y a deux ans, la Suissesse se qualifie pour les demi-finales de Roland-Garros.

Un duel d'anniversaires en demies. Elle affrontera jeudi pour une place en finale la surprenante Lettonne Jelena Ostapenko, 47ème joueuse mondiale, qui s'est offert dans le même temps le scalp de Caroline Wozniacki en trois sets (4-6, 6-2, 6-2), et qui fêtera son anniversaire (20 ans) jeudi… tout comme Bacsinszky, de huit ans tout pile son aînée… En guise de cadeau : une première finale en Grand Chelem.

Garcia, dernier espoir. Le rêve de "Kiki", lui, s'arrête là, mais la jeune femme de 24 ans préfère retenir le positif. "Un quart de finale à Roland, ce n'est pas rien. J'ai acquis une certaine régularité depuis trois-quatre ans et je continue de m'améliorer", a-t-elle souligné en conférence de presse. En attendant son retour sur la terre battue parisienne l'an prochain, tous les espoirs français sont maintenant concentrés sur Caroline Garcia (27ème), dernière représentante tricolore, qui sera opposée mercredi à la Tchèque Karolina Pliskova, n°3 mondiale, en quarts de finale.