Roland-Garros : après un combat de deux jours, Murray s'impose dans la douleur

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Andy Murray a souffert contre Stepanek, pré-retraité de 37 ans issu des qualifications. © PHILIPPE LOPEZ / AFP
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Antoine Maignan avec AFP , modifié à
Mené deux sets à zéro contre le revenant tchèque Radek Stepanek (37 ans), le numéro 2 mondial est allé au bout de lui-même pour renverser le match.

La nuit a porté conseil à Andy Murray. Après une interruption lundi soir pour cause d'obscurité alors qu'il était mené deux sets à un, le Britannique est revenu sur le court mardi avec de meilleures intentions. Il a finalement renversé le Tchèque Radek Stepanek en cinq manches (3-6, 3-6, 6-0, 6-3, 7-5).

La grosse frayeur. Lundi soir, Roland-Garros retenait son souffle. Andy Murray, numéro 2 mondial, était malmené par le Tchèque Radek Stepanek, ce pré-retraité de 37 ans issu des qualifications. Avec son style de jeu "vintage", très offensif et culotté, le Tchèque classé 128e à l'ATP était en train de rendre fou l'Ecossais, l'un des favoris du tournoi. Heureusement pour celui-ci, le manque de luminosité a obligé les officiels à suspendre la rencontre jusqu'au lendemain. Stepanek menait alors encore deux sets à un, et la grosse surprise était toujours envisageable.

A deux points de l'exploit. En arrivant ce mardi pour reprendre son combat, le Britannique n'était pas très serein. "La dynamique était en ma faveur hier soir, mais je savais que tout pouvait arriver aujourd'hui", a commenté le futur vainqueur sur le Central. En effet, boucler le match n'a pas été une formalité. Stepanek, ancien pensionnaire du Top 10 désormais 128e mondial, s'est même retrouvé à deux reprises à deux points de la victoire à 5-4 sur le service de Murray. Il a concédé le break décisif sur sa mise en jeu suivante et baissé pavillon après 3h 41 min de jeu, s'inclinant 7-5 dans une dernière manche haletante.

"A 37 ans, c'est extraordinaire." Après son match, Andy Murray a tenu à saluer la fougue de son adversaire. "Jouer comme ça à 37 ans, c'est extraordinaire, a déclaré le récent vainqueur du tournoi de Rome. Je ne m'attends pas à faire la même chose au même âge ! Il a très bien servi, il a fait beaucoup d'amorties, il n'a raté pratiquement aucune volée jusqu'à celle de la balle de match." Le Britannique s'est fait peur, il peut maintenant souffler. Au prochain tour, c'est un adversaire beaucoup plus jeune qui l'attend : le Français Mathias Bourgue, 22 ans.