Philippe Bianchi : "C'est trop difficile de regarder un Grand Prix"

Drapeau hommage à Jules Bianchi (1280x640) Yuriko NAKAO/AFP
"Tu seras toujours dans notre coeur" : une banderole hommage à Jules Bianchi a déjà été accrochée à Suzuka. © Yuriko NAKAO/AFP
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avec Emilie Bonnaud , modifié à
SOUVENIR - La F1 revient ce week-end au Japon, un an après le terrible accident qui a coûté la vie au jeune pilote français.

Autrefois lieu de luttes homériques pour le titre mondial, le circuit de Suzuka, l'un des plus fameux du calendrier de la F1, sera désormais à tout jamais associé au terrible accident de Jules Bianchi, mort le 17 juillet dernier après avoir neuf mois de coma. Alors que les monoplaces vont retrouver dès vendredi le tracé nippon pour les essais libres, le souvenir du jeune pilote français disparu sera dans toutes les têtes.

Ce week-end va également raviver un peu plus la douleur de la famille de Jules Bianchi. Son père, Philippe, a accordé un entretien à la radio britannique BBC dans lequel il explique qu'il n'arrive plus à suivre la F1. "C'est un moment difficile parce que ça fait un an maintenant que Jules a eu son accident et cette semaine n'est pas une bonne semaine pour la famille Bianchi", confie Philippe Bianchi, passionné de sport automobile. "Peut-être que dans quelques mois, dans quelques années, je pourrais à nouveau regarder un Grand Prix, je ne sais pas, mais pour le moment, c'est trop difficile."

Une fondation pour aider les jeunes pilotes. Afin de rendre hommage à son fils disparu, Philippe Bianchi, fils de Mauro Bianchi, qui fut lui aussi pilote de course, entend rendre hommage à la mémoire de son fils en créant une fondation pour les jeunes pilotes. "Jules était dans le sport automobile dès trois ans sur mon circuit de karting et toute sa vie, il a aimé le sport auto", confie Philippe Bianchi à la BBC. "Je veux monter une fondation pour aider les jeunes pilotes, peut-être dans le karting, des pilotes qui n'ont pas d'argent et qui ont besoin de gens pour leur communiquer leur expérience."

Touché par l'affection que lui ont témoigné les pilotes aux funérailles de Jules Bianchi mais également au GP de Hongrie qui avait suivi, Philippe Bianchi sait que le monde de la F1 l'aidera dans son entreprise. "Je parle avec beaucoup de pilotes de F1 et je suis sûr qu'ils veulent m'aider parce que je pense que tous les pilotes ont été touchés par ce dramatique accident et je sais que j'ai beaucoup de gens à mes côtés qui veulent aider, pilotes comme sponsors de la F1." Cette initiative est également saluée du côté des anciens pilotes, comme Jean Alesi, actuel capitaine de l'équipe de France de la Fédération française de sport automobile (FFSA), qui évoque un "joli geste" pour les jeunes qui, comme Jules Bianchi, veulent courir en F1.