La flamme s'éteint, Sotchi s'énerve

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avec AFP , modifié à
JEUX OLYMPIQUES - Le relais de la flamme olympique ne se passe pas vraiment à merveille.

Le début de parcours de la flamme olympique sur le sol russe a mal commencé. Dès dimanche, la flamme s'est éteinte et a dû être rallumée devant les caméras de télévision. Shavarsh Karapetyan, détenteur à dix reprises du record du monde de nage avec palmes, dont la torche a dû être ravivée par un officier de sécurité, a même été invité à participer une deuxième fois au relais. Cet incident inaugural a eu des suites : lors du deuxième jour de relais, la flamme s'est à nouveau éteinte. A deux reprises. Conscient de l'image peu glorieuse véhiculée par de tels couacs, le ministre des Sports russe Vitaly Mutko a tenu à rassurer tout le monde, mardi : "nous avons des personnes qui s'en occupent. Je pense que les experts vont régler le problème."

Un budget torches de 4,8 millions d'euros

Torche olympique (930x1440)

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Ils ont tout intérêt, serait-on tenté de dire. Car il ne s'agit pas ici que d'une simple flamme. Le budget dévolu aux torches est en effet estimé à 4,8 millions d'euros ! Plus de 16.000 torches, censées être capables de résister au froid, ont été produites pour l'occasion. Longues de près d'un mètre et pesant 1,8 kilo, elles ont été créées par le fabricant Kramash, connu pour ses réalisations dans le domaine de la défense et de l'aéronautique. L'usine Kramash basée en Sibérie produit ainsi des missiles balistiques pour les sous-marins russes ainsi que des pièces de la fusée Proton, pilier du programme spatial du pays. Conçue comme un symbole de technologie, la torche de Sotchi est en train de mettre dirigeants et organisateurs dans l'embarras. Attention, donc, au retour de flamme.