Crise de larmes aux Jeux asiatiques

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avec AFP , modifié à
DÉCEPTION - Une boxeuse indienne a vigoureusement manifesté contre l'arbitrage, mercredi.

Voir une athlète refuser sa médaille pour protester contre l'arbitrage, ça arrive. Mais voir une athlète enlever cette médaille et la mettre autour de cou de son adversaire qui l'a battue en demi-finales, c'est beaucoup plus rare. La boxeuse indienne Sarita Devi a manifesté de la façon la plus vive, mercredi, son mécontentement contre le corps arbitral lors de la cérémonie de remise des médailles des poids légers aux Jeux asiatiques qui se déroulent à Incheon, en Corée du Sud. Arrivée en pleurant sur le podium, Devi a refusé la médaille que lui tendaient les officiels. Puis, toujours aussi remontée, elle a récupéré cette médaille avant de la passer autour du cou de la Sud-Coréenne Park Ji-Na, médaillée d'argent dans cette catégorie remportée par une autre Indienne, Mary Kom.

La boxeuse indienne Sarita Devi refuse la médaille de bronze :

"Tu mérites seulement le bronze." "Je lui ai dit : c'est pour toi et pour toute la Corée, car tu mérites seulement le bronze", a expliqué la boxeuse indienne. "C'était pour protester au nom de tous les sportifs et les sportives du monde contre l'injustice dans le sport." Les membres du comité d'organisation des Jeux ont été "offensés". "Si elle voulait refuser la médaille, elle n'aurait pas dû venir à la cérémonie", a insisté un porte-parole des Jeux asiatiques.

Sarita Devi, en bleu, avait dominé le combat :

Comme Vastine en 2012. Cette affaire rappelle celle qui avait marqué les Jeux olympiques de Londres, quand le boxeur français Alexis Vastine avait été battu aux points par l'Ukrainien Taras Shekestyuk au stade des quarts de finale. L'équipe de France avait porté une réclamation qui n'avait finalement rien donné.

Une polémique de plus. Cette remise de médailles houleuse n'est qu'une affaire de plus dans des Jeux asiatiques peu avares en la matière. Mercredi, les trois premiers du 800 m, en athlétisme, ont été disqualifiés. De son côté, la Fédération malaisienne a annoncé qu'elle renonçait à rendre la médaille d'or de wushu (un art martial chinois) remportée par l'une de ses représentantes, injustement accusée de dopage selon elle. Ce n'est d'ailleurs là qu'un des cinq cas de dopage présumés qui empoisonnent cette 17e édition des Jeux asiatiques...