Nicolas Batum, patron de demain

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FUTUR - Nicolas Batum dispute un match de gala, mardi, en ouverture du match des champions.

Après Tony Parker l'an dernier, c'est au tour de Nicolas Batum d'être la vedette américaine du match des champions entre le champion de France et le vainqueur de la Coupe de France, qui lance mardi soir la saison de Pro A. Le monde étant bien fait, après "TP" et sa médaille d'or de l'Euro, c'est donc "Batman", homme clé de la troisième place de la France lors de la dernière Coupe du monde, qui viendra lever le rideau de Limoges-Nanterre avec une belle "breloque" en bronze autour du cou.

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Batum disputera un match de gala opposant l'équipe locale de Rouen à Caen, club dans lequel il a pris une participation. Comme un certain Parker à l'Asvel... De sept ans son cadet - Batum a 25 ans, Parker 32 -, l'ailier des Portland Trail Blazers a toutes les clés en main pour devenir la prochaine figure de proue du basket français.

Dans la peau du successeur. 62 points en deux matches. Un 8/12 à trois points en demi-finales, un 8/12 aux tirs lors du match pour la médaille de bronze : la Coupe du monde a permis à Batum de s'affirmer comme le "scoreur" providentiel de l'équipe de France. Et pourtant, l'ailier tricolore a pensé zapper cette compétition. "Il a hésité, oui", confirme le directeur technique national (DTN), Patrick Beesley. "Mais avec Vincent Collet (l'entraîneur), on l'a convaincu de venir et je crois qu'aujourd'hui, il est conscient que c'était la bonne décision." Et comment ! Homme clé de la première médaille mondiale des Bleus, Batum a également été élu dans le cinq majeur de la compétition, aux côtés de l'Américain Kyrie Irving et de l'Espagnol Pau Gasol. Batum a pourtant mis du temps à se régler en attaque.

Selon le directeur technique national Patrick Beesley, ce n'était pas un problème de pression mais de progression. "Ses 62 points sur les deux derniers matches ne sont que la partie visible de l'iceberg", insiste-t-il. "Avec Boris Diaw (32 ans comme Parker), il a assuré dès le début du tournoi un rôle de leader auprès des plus jeunes. Il a été un lien entre les générations." A seulement 25 ans.

Batum avec Parker (1280x640)

"Nico a confirmé son statut de leader, celui que je pensais qu'il allait être. Et quand je vais partir, il pourra encore plus prouver qu'il fait partie des meilleurs joueurs au monde", a estimé Tony Parker, dimanche, en marge du match de gala organisé le week-end dernier à Montpellier. Décisif dans les moments chauds, prévenant avec les plus jeunes, Batum a toutes les qualités pour devenir le boss des Bleus. Mais seulement quand le boss actuel, Tony Parker, aura pris sa retraite internationale...

Batum gâte ses fans sur les réseaux sociaux. Mais il est encore loin du nombre de followers de Tony Parker (303.000 contre 1,24 million sur Twitter, 342.000 contre 2,7 millions sur Facebook)

Pas de bague au doigt. Mais pour atteindre l'aura de Parker, Batum doit encore briller avec un autre maillot que celui de l'équipe de France : celui de sa franchise des Portland Trail Blazers. A son âge, Parker, qui a décroché une quatrième bague de champion en juin dernier, était déjà triple champion NBA. "Un titre NBA vous fait entrer dans une autre dimension, vous offre un autre statut. "On l'a vu aussi avec Boris (Diaw) cette année", confirme Patrick Beesley. Après dix saisons plus ou moins heureuses dans la Ligue et trois franchises différentes, Diaw s'est fixé en 2011 aux San Antonio Spurs, avec deux finales NBA à la clé (une perdue, une gagnée). Drafté par les Portland Trail Blazers en 2008, Batum entamera le mois prochain sa septième saison avec la franchise de l'Oregon, qui tarde à lui offrir des perspectives, avec quatre qualifications en play-offs sur six saisons, mais un seul deuxième tour. En mai dernier, les Blazers, dont il est l'une des stars parmi d'autres (Damian Lillard, LaMarcus Aldridge), s'étaient inclinés 4-1 contre les Spurs d'un certain Tony Parker...

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