Ligue Europa : pourquoi Rennes doit avoir peur d'Arsenal

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Les Gunners célèbrent le précieux but d'Alex Iwobi inscrit sur la pelouse du Roazhon Park jeudi dernier. © DAMIEN MEYER / AFP
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Thibaud Le Meneec , modifié à
Vainqueur 3-1 au match aller, Rennes se déplace à Arsenal jeudi avec un pied en quarts de finale de Ligue Europa. Mais rien n'est encore fait pour les Bretons, face à des Londoniens capables du meilleur comme du pire.

Un exploit : jeudi dernier, dans son antre du Roazhon Park, Rennes a dominé Arsenal 3-1 lors du huitième de finale aller de la Ligue Europa, la "seconde" coupe d'Europe. De bon augure pour le match retour à Londres, jeudi soir (21 heures), mais pas suffisant pour se voir déjà qualifiés. Les récents renversements de Manchester United face au Paris Saint-Germain ou de la Juventus Turin contre l'Atlético de Madrid en Ligue des champions doivent inciter les joueurs rennais à la prudence. La qualité (certes inégale) du jeu des Gunners aussi.

Arsenal est irrégulier…

La saison d'Arsenal ressemble, vu de loin, à des montagnes russes. Capable de vaincre avec panache son rival londonien Tottenham (4-2) ou de rester invaincu pendant quatre mois, d'août à décembre dernier, Arsenal a également sombré à plusieurs reprises, contre Liverpool (5-1) en décembre par exemple, ou à Rennes en Ligue Europa jeudi dernier.

Mais Arsenal est bien capable du meilleur, et il l'a encore prouvé dimanche : les coéquipiers de Laurent Koscielny ont surclassé un Manchester United (2-0) pourtant auréolé de sa qualification arrachée à Paris. Face à Rennes, les Gunners peuvent donc retomber dans leur travers… ou remonter sans trop de problèmes les deux buts d'écart.

…et Rennes aussi

Rennes vit une saison particulière : certes, il y a des hauts, comme ce récital offert entre deux galettes-saucisses aux spectateurs enchantés du Roazhon Park, jeudi dernier, ou la qualification in extremis à Séville, au tour précédent (3-1). Mais les Bretons sont aussi passés à côté de plusieurs matches, comme contre Strasbourg (1-4) à domicile en décembre ou à Reims en février (0-2). Une équipe aux performances en dents de scie, qui n'aborde pas le match retour à l'Emirates Stadium en totale sérénité. "Malgré la victoire, pour moi, Arsenal reste favori de cette confrontation de par son passé et son expérience", prévenait d'ailleurs l'entraîneur des Rouges et Noirs Julien Stéphan dès la fin du match aller.

L'expérience penche côté Gunners

C'est l'une des forces d'Arsenal avant ce huitième de finale retour : l'équipe alignée jeudi soir devrait être plus expérimentée que la formation bretonne dans ces grands rendez-vous européens. Si Rennes n'a jamais atteint ce stade de la compétition, c'est tout l'inverse pour les Gunners : demi-finalistes l'an passé, ils sont familiers des rencontres à élimination directe, même si le faste des années 2000 (deux titres de champion d'Angleterre, une finale de Ligue des champions en 2006) est bien révolu dans le nord de Londres. Et que dire de leur entraîneur arrivé l'été dernier en provenance du PSG, Unai Emery, titré trois fois d'affilée en Ligue Europa avec le FC Séville de 2014 à 2016 ?

Cette expérience avait d'ailleurs payé en 16e de finale de la ligue Europa cette année : menés 1-0 à l'aller sur les terres du BATE Borisov, les Gunners s'étaient imposés 3-0 au match retour. Un score qui leur suffirait amplement pour être qualifiés contre Rennes.

Lacazette de retour pour Arsenal

Un Français va-t-il renverser la vapeur pour les Anglais ? Suspendu trois matches pour un coup de coude donné à un joueur du BATE Borisov au tour précédent, le Français a vu sa sanction allégée par l'UEFA et pourra être aligné sur le front de l'attaque londonienne, jeudi. Une aubaine pour Unai Emery, qui compte sur l'association du buteur français avec le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang (34 réalisations à eux deux cette saison) pour tromper au moins deux fois le portier rennais Tomas Koubek. Et montrer que les remontées spectaculaires sont décidément à la mode cet hiver, au détriment des clubs français.