Ligue des champions : Lyon peut-il encore y croire ?

Tolisso buteur à Turin (1280x640) Marco BERTORELLO/AFP
Corentin Tolisso (ici au centre) avait marqué le but de l'espoir, à Turin, le 2 novembre dernier. © Marco BERTORELLO/AFP
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FOOTBALL - L'OL joue son avenir européen, mardi soir, à Zagreb. La fenêtre pour la qualification est certes petite, mais elle existe.

Le 7 décembre 2011, l'Olympique lyonnais se qualifiait pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions sur la pelouse du Dinamo Zagreb après un scénario rocambolesque et une victoire sur le score improbable de 7-1. Ironie de l'histoire, l'OL, qui n'a plus goûté depuis au Top 16 en C1, est de retour mardi soir au stade Maksimir avec la qualification dans le viseur. Car, malgré un début de campagne délicate (une victoire, un nul et deux défaites), l'OL peut encore espérer se qualifier pour les huitièmes de finale, alors qu'il restera un dernier match à disputer, face au Séville FC, le 7 décembre prochain.

Le classement du groupe avant la soirée de mardi :

1. Séville FC 10 points
2. Juventus Turin 8
3. Lyon 4
4. Dinamo Zagreb 0

Un impératif : gagner. C'est la condition sine qua non pour continuer à rêver. Tout autre résultat qu'une victoire sur le terrain du Dinamo Zagreb condamnerait les Lyonnais. En effet, avec un match nul, l'OL reviendrait au mieux à trois points de la Juve. Mais comme le club italien a pris le meilleur lors des confrontations directes entre les deux équipes (victoire 1-0 à Lyon et match nul 1-1 à Turin), l'OL devrait alors se contenter de la Ligue Europa, promise au troisième du groupe.

Gagner mardi soir à Zagreb ne semble pas relever de la mission impossible. Le Dinamo, seule équipe avec le FC Bruges à ne pas avoir encore marqué le moindre point dans la compétition, n'a en effet rien d'une terreur. Il a encaissé douze buts en quatre matches sans en marquer un seul. Et, sur le plan domestique, le champion de Croatie en titre, qui a changé d'entraîneur depuis le match aller facilement remporté par Lyon (3-0), est même distancé de cinq longueurs par Rijeka. Au contraire, l'OL, qui a beaucoup tangué au début de l'automne, a redressé la barre, avec trois victoires de suite en Ligue 1, à Toulouse (2-1), contre Bastia (2-1) et à Lille (1-0). L'entraîneur des Gones, Bruno Genesio, pourra en outre compter sur le retour de Nabil Fekir, qui était absent à Lille. Les étoiles semblent donc alignées pour au moins continuer à espérer.

À éviter : un nul entre la Juve et Séville. En cas de victoire, Lyon resterait en course pour la qualification quoi qu'il arrive. Mais la teneur de ses espoirs dépendra beaucoup du résultat de l'autre rencontre de ce groupe entre le Séville FC et la Juventus Turin. Deux cas de figure ne feraient clairement pas les affaires de l'OL : une victoire andalouse et, plus encore, un match nul. Si Samir Nasri et ses partenaires, actuellement en tête du groupe, venaient à l'emporter, ils décrocheraient leur qualification. La Juve serait alors à 8 points et l'OL à 7. Pour assurer sa présence en huitièmes et définitivement écarter Lyon, la "Vieille Dame" devrait alors l'emporter à domicile lors de sa dernière rencontre face au Dinamo Zagreb. Loin d'être infaisable.

Mais un match nul pourrait même lui suffire lors de cette dernière journée si, mardi soir, Séville et elle se séparent sur un score de parité, un score qui qualifierait les Andalous et arrangerait donc fort les Turinois. De là à voir poindre le spectre d'un "petit arrangement entre amis"… Interrogé sur la question lundi soir en conférence de presse, l'entraîneur lyonnais a totalement écarté cette hypothèse. "Je n'ose imaginer une seconde que la Juve laisse filer ce match", a renchéri le capitaine des Gones, Maxime Gonalons.

A priori, il n'y a guère de risque. Échaudé par la deuxième place obtenue l'an dernier, qui avait conduit son équipe à affronter en huitièmes de finale un vainqueur de groupe, en l'occurrence le Bayern Munich, avec une élimination au bout, l'entraîneur de la Juve Massimiliano Allegri devrait motiver ses troupes pour reprendre les commandes du groupe.

L'idéal : une victoire turinoise. Une victoire de la Juve serait le seul résultat qui ferait la joie des Lyonnais, dans le cas, toujours, d'une victoire de l'OL à Zagreb. Pourquoi donc ? Parce qu'il est le seul qui permettrait au club de Jean-Michel Aulas de reprendre son destin en main dans l'optique d'une qualification. En effet, une victoire de la Juve laisserait Séville à 10 points. S'il gagne à Zagreb, l'OL en aurait 7 et serait donc en mesure de souffler la deuxième place au club andalou lors de la dernière journée. Il lui faudrait pour cela gagner la rencontre par deux buts d'écart, compte tenu de sa défaite 1-0 lors du match aller.

Une victoire de l'OL couplée à une de la Juve mardi soir donnerait donc au Lyon-Séville du 7 décembre une allure de finale dans un Parc OL forcément bouillant. Ce scénario, Jean-Michel Aulas en rêve, même s'il a d'ores et déjà ouvert le parapluie, en s'interrogeant sur l'opportunité de disputer plutôt les seizièmes de finale de la Ligue Europa que les huitièmes de la Ligue des champions…