JO 2018-Combiné nordique : le dernier grand saut de Lamy-Chappuis

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Jason Lamy-Chappuis, ici à Sotchi en 2014, va participer à partir de mercredi à ses derniers Jeux. © SÉBASTIEN BOZON / AFP
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Après deux années loin des compétitions pour devenir pilote de ligne, le champion olympique de Vancouver est revenu aux affaires.

Il y a encore un an, Jason Lamy-Chappuis était loin, très loin des JO. Le champion olympique de combiné nordique (sur petit tremplin) à Vancouver, en 2010, consacrait alors son temps et son énergie à terminer une formation de… pilote de ligne. Son diplôme en poche, il a finalement décidé de replonger pour participer à Pyeongchang à ses quatrièmes JO, après avoir goûté à l'ambiance olympique à Rio, lors des derniers Jeux d'été, mais aussi après avoir vu les belles performances des Français lors des Mondiaux 2017, à Lahti, en Finlande, où François Braud avait décroché une médaille de bronze. Il sera sur le sautoir du petit tremplin, mercredi (7 heures heure française), à Pyeongchang

"J'ai déjà réussi mon pari". "J’ai terminé ma formation de pilote de ligne au printemps dernier. Pile dans le bon timing. Je me suis dit 'Allez, il te reste dix mois, vas-y fonce, essaye de participer une dernière fois aux Jeux'", a expliqué au micro d'Europe 1 Jason Lamy-Chappuis, qui reste déçu de ses résultats à Sotchi (35ème sur le petit tremplin, 7ème sur le grand et 4ème par équipes). "J’ai déjà réussi mon pari, c’est un rêve de gosse qui se réalise pour la quatrième fois pour moi (après Turin 2006, Vancouver 2010 et Sotchi 2014). Et puis maintenant, tout est possible."

Tout est possible, certes, mais la mission s'annonce tout de même particulièrement corsée. Éloigné des sautoirs et des pistes pendant plus de deux ans, le double champion du monde de la discipline en 2011 (grand tremplin) et 2013 (petit), a vu en plus sa préparation olympique contrariée par une blessure au genou droit pendant tout le mois de décembre. Forcément, les résultats ont été bien loin de ceux qu'il avait signés lors de sa dernière grande compétition, aux Mondiaux 2015, avec du bronze en individuel (petit tremplin) et de l'or par équipes et lors du team sprint. Cet hiver, le Jurassien, 31 ans, n'a ainsi pas fait mieux qu'une 25ème place en Coupe du monde, le 20 janvier dernier, à domicile, à Chaux-Neuve, dans le Doubs, et a même fini à une très modeste 42ème place à Seefeld, en Autriche, lors de la dernière manche de Coupe du monde. Mais le stage pré-olympique effectué avec toute l'équipe de France à Oberstdorf, en Allemagne, lui a visiblement redonné de la confiance.

"Je suis assez content de ce stage. Tout de suite après le jour de repos, on a fait quatre bons jours, où ça commençait à être de mieux en mieux au tremplin", a confié le champion tricolore à l'AFP. "On a trouvé des points de repères, sur le lâcher de barre, sur la première partie de l'impulsion, où je sais où me mettre pour que ce soit efficace." Car depuis le début de l'hiver, alors que les craintes pouvaient plus concerner son niveau en ski de fond, du fait du manque de foncier, le Français a beaucoup peiné au saut.Pourtant, pour espérer une performance en individuel mercredi, lors de l'épreuve du petit tremplin (appelé aussi normal à la différence du grand, au programme le mardi 20), et surtout lors de l'épreuve par équipes le jeudi 22, son vrai objectif, Lamy-Chappuis sait qu'il devra parfaitement maîtriser son vol. Une qualité qui lui sera de toute façon précieuse pour l'après, quand il s'agira de passer les dernières sélections pour devenir pilote de ligne…