Italie-Espagne : la Roja est-elle victime d’une malédiction du maillot blanc ?

Sergio Ramos face à la Croatie (1280x640) Loïc VENANCE/AFP
Sergio Ramos s'apprête à manquer un penalty. En blanc. © Loïc VENANCE/AFP
  • Copié
DEUXIÈME MAILLOT - L’équipe d’Espagne évoluera en blanc, lundi, face à l’Italie. Un maillot avec lequel elle a déjà enregistré quelques revers cinglants.

En concédant la défaite, mardi dernier, face à la Croatie (2-1), l’Espagne a non seulement abandonné la première place de son groupe, mais également le droit d’être l’équipe qui recevra lors de son huitième de finale. Conséquence : elle n’a pas le premier choix au niveau du maillot et devra donc se passer de sa traditionnelle tunique rouge, lundi, face à l’Italie, au Stade de France. Elle utilisera son maillot blanc, un maillot avec lequel elle a connu plusieurs grosses déconvenues lors des précédents grands tournois. Rappel.

Coupe du monde 2014. Premier tour. Espagne-Pays-Bas : 1-5. La Roja remet son titre en jeu avec un maillot blanc, face aux Pays-Bas, qui eux délaissent leur orange pour du bleu. Après avoir ouvert le score par Xabi Alonso sur penalty (27e), les joueurs de Vicente Del Bosque prennent ensuite un bouillon terrible, avec notamment une tête plongeante de Robin van Persie et un raid solitaire d’Arjen Robben en fin de match. Cinq jours plus tard, l’Espagne sera battue par le Chili (2-0) et sera éliminée dès le premier tour.

Robin et Robben mettent le feu à la défense espagnole :

Euro 2004. Premier tour. Espagne-Portugal : 0-1. Avec quatre points, la Roja aborde la dernière journée de la phase de groupes en position de qualifiée. Mais ni Raul ni Fernando Torres ne parviennent à prendre à défaut la défense portugaise, dans laquelle figure déjà un certain Ricardo Carvalho. Et Iker Casillas finit par s’incliner, non face à Cristiano Ronaldo, déjà là lui aussi, mais face à Nuno Gomes, peu avant l’heure de jeu. Battue 1-0, la Roja est éliminée par son bourreau mais aussi par la Grèce, qui, bien que battue par la Russie (2-1), la devance au nombre de buts marqués (même nombre de points, même différence buts)…

Excusez la qualité de l’image, mais ça commence à dater… :

Coupe du monde 1998. Premier tour. Nigeria-Espagne : 3-2. Comme toujours, on attend beaucoup de la Roja au départ de ce Mondial en France. À Nantes, elle mène deux fois au score contre le Nigeria, alors géant d’Afrique avec ses stars Victor Ikpeba ou Jay-Jay Okocha, mais elle se fait à chaque fois rejoindre, notamment à 2-2 sur une faute de main devenue fameuse d’Andoni Zubizarreta. Sunday Oliseh donnera la victoire aux Super Eagles (3-2). La Roja, elle, vole bas contre le Paraguay (0-0) et voit la qualification s’envoler après la victoire des Sud-Américains sur le Nigeria lors du troisième match (3-1), le carton réalisé face à la Bulgarie (6-1) restant totalement vain.

Aux commentaires, le jeune Grégoire Margotton fait équipe avec Olivier Rouyer :

Coupe du monde 1994. Quarts de finale. Italie-Espagne : 2-1. Sortie avec cinq points de son groupe et facile vainqueur de la Suisse en huitièmes de finale (3-0), la Roja aborde ce quart de finale avec confiance. Las ! Pep Guardiola et ses coéquipiers vont tomber sur un os : les Baggio. Dino ouvre le score à la 25e minute et Roberto ruine les espoirs espagnols à trois minutes de la fin du temps réglementaire sur un coup d’éclat. Le but de José Luis Caminero, à la 58e, ne servira finalement à rien.

"N’allez pas chercher d’histoire de porte-malheur (on va s’gêner, ndlr !), ce n’est qu’un maillot !", a insisté Thiago Alcantara, la semaine dernière, en conférence de presse. "Le plus important, c’est le pays que nous représentons, pas la couleur du maillot." Ah oui, on a oublié de le préciser, mais quand ils ont perdu mardi dernier contre la Croatie, la Roja jouait évidemment en blanc…

 

LE CONSEIL DU LAB EURO - Ah oui, et sinon, on peut dire à l’équipementier de l’Espagne qu’il n’est pas obligé de faire un deuxième jeu de maillot à dominante blanche, hein…