Ribéry, Giroud and co, les chauffeurs de stade

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COMMUNION - Les joueurs de l'équipe de France ont entonné une Marseillaise à l'issue de la rencontre.

Peu avant le coup d'envoi de la rencontre face à l'Ukraine, mardi soir, le speaker du Stade de France exhortait les spectateurs à reprendre "Allez les Bleus !", sans forcément rencontrer un immense succès. Deux heures et demie plus tard, ce sont les joueurs de l'équipe de France qui ont repris le rôle de maître de cérémonie. Avec ferveur et succès.

Joueurs saluant les supporters (930x310)

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Après le coup de sifflet final, ils sont allés saluer les deux virages du Stade, en commençant par le Nord où se trouvent les "Irréductibles français" (dont plusieurs membres étaient du voyage à Kiev), puis le Sud. Karim Benzema, puis Franck Ribéry, se sont alors succédé au micro, se faisant difficilement comprendre.

A peine a-t-on pu entendre quelques "Allez les Bleus !" sortant de la bouche d'un Ribéry euphorique. Puis, une dizaine de minutes après la fin du match, c'est Olivier Giroud qui s'est emparé du micro pour couper court au Got a feelin' des Black Eyed Peas et lancer à la place une Marseillaise avec l'ensemble des spectateurs encore présents.

Olivier Giroud lance la Marseillaise :

Supporters au Stade de France (930x620)

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Pour la première fois depuis très longtemps, les joueurs ont semblé en phase avec le public, qui avait déjà entonné plusieurs Marseillaise de soutien pendant la rencontre. "A partir du moment où on sent les supporters derrière nous dès l'échauffement, 80.000 supporters qui nous soutiennent du début à la fin, c'est important", a souligné Ribéry.

Propulsé titulaire pour ce match décisif, Raphaël Varane, 20 ans, a lui aussi goûter l'ambiance. "On a renoué des liens forts avec le public. On s'est sentis aidés, poussés. Ça aide. On avait envie de leur rendre", a insisté le défenseur du Real Madrid. Son compère de la défense, Mamadou Sakho, double buteur, était sur la même longueur d'ondes. "On a vu un stade qui était derrière son équipe et une équipe qui s'est donnée à fond pour son maillot", a souligné l'ancien défenseur du PSG. "Avec le public, c'était fabuleux. On l'a senti tout de suite à l'échauffement. Du coup, on n'a rien lâché, on n'a pas douté de nos qualités."

"Aucune histoire ne peut s'écrire sans attachement réciproque"

Des qualités, le public du Stade de France n'en a pas manqué. Comme les Bleus, il est bien entré dans la partie. Les initiatives tricolores ont rapidement fait disparaître toute crainte de sifflets. Quant aux buts, ils ont été salués dans un vacarme rarement entendu dans l'enceinte dionysienne, qui laisse échapper le bruit. Cerise sur le gâteau, les 77.000 spectateurs - moins les 2.000 supporters ukrainiens, bien silencieux  - ont même réservé une ovation à leur ancien paria, Karim Benzema.

Et si quelque chose s'était produit, dans la froideur de ce 19 novembre ? "Le message que j'ai envie de passer au public est 'Aimez l'équipe !'", a insisté le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët. "Aucune histoire ne peut s'écrire sans attachement réciproque." Cet attachement a peut-être pris naissance dans une Marseillaise entonnée au débotté, mardi soir...

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