Le PSG face à sept merveilles d'Europe

Zlatan Ibrahimovic et le PSG, qui jouent ce soir à Lorient, attendent d'être fixés sur leur sort.
Zlatan Ibrahimovic et le PSG, qui jouent ce soir à Lorient, attendent d'être fixés sur leur sort. © REUTERS
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LIGUE DES CHAMPIONS - Le PSG connaîtra vendredi midi son adversaire en quarts de finale.

Les choses sérieuses vont commencer. Après une phase de groupes et des huitièmes de finale qui n’ont pas laissé de place aux surprises, les quarts de finale de la Ligue des champions, dont le tirage au sort sera effectué vendredi midi,  promettent des affiches affriolantes entre cadors du football continental. Mais parmi les sept adversaires potentiels du PSG, tous ne représentent pas le même danger.

L'indiscutable épouvantail. Le cauchemar ultime. Champion d'Europe en titre, le Bayern Munich est encore plus fort cette saison. Sous la houlette de "Pep" Guardiola, les Bavarois sont en train de réaliser une saison incroyable, avec 23 victoires, 2 nuls et... 0 défaite dans leur championnat domestique. Si son dauphin, le Borussia Dortmund, repoussé à 23 longueurs (!), ne gagne pas ce week-end, le club munichois pourrait même être sacré champion d'Allemagne dès samedi. A huit journées de la fin ! Peut-être moins spectaculaire que la saison dernière mais plus dominateur, le Bayern de Guardiola, qui regorge de talents (Robben, Ribéry, Götze, Kroos,...) allie la technique catalane à la rigueur germanique. Une recette que le PSG entend goûter le plus tard possible dans la compétition…

S'il y a une chaîne à zapper pour le PSG, c'est bien la "BBC" : Bale, Benzema, Cristiano Ronaldo. Ces trois-là ont écartelé Schalke 04 au tour précédent (9-2 sur les deux matches, 8 buts du trio, dont 4 pour le seul Ronaldo) et semblent en mission : offrir enfin au Real Madrid un dixième titre européen qu'elle appelle de ses voeux depuis 2002. En dépit de la qualité de l'adversaire, les retrouvailles avec le Real seraient doublement savoureuses. Il y a le souvenir du quart de finale de Coupe de l'UEFA 1993 et de ce match retour homérique au Parc des Princes (4-1) et celui du passage de Carlo Ancelotti, parti de Paris pour aller entraîner le Real l'été dernier. Non, franchement, PSG-Real, ça le ferait quand même.

Tout le monde le dit en crise, voire sur le déclin. Mais, avant le clasico de dimanche, le FC Barcelone n'est qu'à quatre longueurs du Real Madrid en championnat d’Espagne et s'est brillamment qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions en sortant l’outsider Manchester City sans trembler (2-0, 2-1). Surtout, le Barça semble avoir retrouvé son guide, Lionel Messi, décisif face à City mais également le week-end dernier, contre Osasuna, où il s'est fendu d'un triplé. Et demandez plutôt au PSG si un Messi peut tout changer. L'an dernier, en quarts de finale, le quadruple Ballon d'Or n'avait même pas joué 90 minutes sur les deux matches mais il avait eu le temps de marquer à l'aller (2-2) et d'être à l'origine de l'égalisation au retour (1-1).

S'il y en a un qui connaît bien la Ligue des champions, c'est bien lui. José Mourinho, double vainqueur de l'épreuve (avec Porto en 2004 et l'Inter en 2010), entend cette fois aller au bout avec Chelsea, défi qui lui a déjà résisté trois fois, de 2005 à 2007. A l'instar du Porto 2004 et de l'Inter 2010, ce Chelsea 2014, bien organisé, n'est pas favori mais possède dans ses rangs quelques joueurs d'exception, comme le Brésilien Oscar, le Belge Eden Hazard ou le Camerounais Samuel Eto’o. Et comme les vieux "grognards" anglais John Terry et Frank Lampard, sacrés en 2012, sont encore là, les Blues ont le profil pour aller loin.

En Espagne, il n'y a pas que le Real et le Barça. L'Atlético de Madrid le prouve cette raison en disputant le titre national aux deux géants et en étant invaincu sur la scène européenne. L'Atléti, c'est qui ? C'est d'abord son entraîneur Diego Simeone, qui a su insuffler à son équipe le (fort) caractère qui était le sien sur le terrain. L'Atlético, c'est aussi le néo-international espagnol Diego Costa, buteur prolifique qui a réussi à faire oublier Radamel Falcao en moins d'une saison. Mais la belle mécanique des "Matelassiers" a montré quelques signes de faiblesse ces derniers temps, que ce soit contre le Real en Coupe du Roi (5-0 sur les deux matches) mais aussi contre Osasuna en Liga (défaite 3-0). A prendre maintenant ?

Enterré après le match aller perdu face à l’Olympiakos Le Pirée 2-0, Manchester United a ressuscité mercredi soir pour se qualifier pour les quarts de finale dans la foulée d'un grand Robin van Persie, auteur d'un triplé (3-0). Cela n'efface pas tous les doutes nés d'un hiver chaotique, dont MU va sortir avec neuf défaites au compteur en championnat, dont certaines, humiliantes, comme ce 0-3 subi face au rival de Liverpool. Mais, sur une double confrontation, l'expérience de ses cadres et le talent de ses individualités peuvent compter.

Certes, le Borussia Dortmund est dauphin du Bayern Munich en Allemagne. Mais à 23 points. Cela dit tout du gouffre qui s'est creusé entre les deux derniers finalistes de la Ligue des champions, du fait, notamment, du transfert du jeune prodige Mario Götze vers la Bavière. Reste que les Jaune et Noir et leur entraîneur, Jürgen Klopp, ont cette culture européenne qui leur a permis de s'extirper d'un groupe infernal avec Arsenal et Naples (et l'OM, oui). L'assise collective est restée sensiblement la même que l'an dernier, avec en pointe, le géant polonais Robert Lewandowski, qui sera suspendu lors du quart de finale aller après le carton jaune reçu mercredi face au Zénith Saint-Pétersbourg (4-2, 1-2). Le Borussia va donc devoir apprendre à faire sans lui. Ça tombe bien, la saison prochaine, il sera... au Bayern Munich.

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