Dopage : le laboratoire français suspendu jusqu'à six mois

Le laboratoire a d'ors et déjà pris des mesures pour retrouver son accréditation
Le laboratoire a d'ors et déjà pris des mesures pour retrouver son accréditation © FRANCK FIFE / AFP
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avec AFP
Après la contamination d'échantillons, le laboratoire français antidopage de Châtenay-Malabry devra subir un audit de l'AMA pour espérer faire lever sa suspension pouvant aller jusqu'à six mois.

L'Agence mondiale antidopage (AMA) a annoncé vendredi que la suspension du laboratoire antidopage français de Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine) pourrait aller jusqu'à six mois.

Un laboratoire suspendu depuis septembre. "L'AMA a suspendu l'accréditation du laboratoire de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) à Châtenay-Malabry pour une période pouvant atteindre six mois" a annoncé l'AMA dans un communiqué. L'instance basée à Montréal avait annoncé le 24 septembre la suspension provisoire du laboratoire français pour une durée illimitée. "Depuis le 24 septembre, une procédure disciplinaire a été menée à bien par une commission d'enquête indépendante (...) dont les travaux sont maintenant terminés", a précisé l'AMA.

Le 28 août, l'AFLD avait signalé une contamination d'échantillons par des prélèvements effectués sur des bodybuilders particulièrement concentrés en stéroïdes, provoquant la suspension des analyses des échantillons au sein de l'unique laboratoire antidopage français.

Un audit courant décembre. L'AMA devra réaliser un audit du laboratoire, attendu par l'Agence française de lutte contre le dopage courant décembre, préalable à une éventuelle levée de la suspension du laboratoire français. La suspension "peut être levée de manière anticipée, dès lors qu'ils auront constaté que l'on a pris les mesures suffisantes", a précisé le secrétaire général de l'AFLD, Mathieu Teoran. Alors que les premières indications de l'AMA à l'AFLD pouvaient laisser espérer un audit cette semaine ou la prochaine, il devrait finalement se dérouler courant décembre, selon les dernières indications.

"Une fois l'audit réalisé, un rapport est établi. Soit des actions correctives supplémentaires nous sont demandées, qui conditionnent la réouverture du laboratoire, soit il y a simplement des recommandations, qui n'empêchent pas la réouverture du laboratoire", a ajouté Mathieu Teoran.

Déjà des mesures prises. Depuis le signalement à l'AMA, l'AFLD a envoyé quatre rapports à l'instance mondiale, pour faire état des mesures prises face à l'incident constaté, mais aussi des précautions prises "au-delà de ce qui était nécessaire". "On a fait une revue complète de tous les risques au sein du laboratoire, pour montrer à l'AMA que l'on prenait très au sérieux la situation", a indiqué le secrétaire général de l'AFLD. Malgré ces mesures, la levée de la suspension du laboratoire ne devrait pas intervenir avant janvier prochain au plus tôt.