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P.P. , modifié à
L'ancien sélectionneur des Bleus est revenu sur l'affaire de la sextape ainsi que sur l'avenir en Bleu de Karim Benzema. 
INTERVIEW

Mis en examen dans l'affaire de la sextape de Mathieu Valbuena, Karim Benzema pourra-t-il de nouveau porter le maillot de l'équipe de France ? Le président de la Fédération française de football (FFF) Noël Le Graët donnera jeudi une conférence de presse pour évoquer l'avenir de l'attaquant du Real Madrid chez les Bleus. "Il ne peut pas dire grand-chose", a estimé Raymond Domenech, invité d'Europe midi, sous-entendant que la justice n'a pas encore tranché. L'ouverture d'une procédure disciplinaire contre Benzema peut être prononcée, tout comme une suspension pure et simple, le temps de ses démêlés judiciaires.

Benzema hors-jeu, une bonne chose ? Mais l'équipe de France a-t-elle intérêt à se séparer de son meilleur buteur en activité ? "Sportivement, elle marque autant de buts avec ou sans Karim", remarque l'ancien sélectionneur des Bleus. "Est-ce qu'on a une solution intéressante pour le remplacer ?", s'est interrogé Raymond Domenech. "Oui", a-t-il répondu, soulignant les bonnes performances actuelles du joueur d'Arsenal, Olivier Giroud.

Écarté au Mondial de 2010. A la tête des Bleus pendant près de huit ans, Raymond Domenech n'a pas hésité à écarter Karim Benzema pour la Coupe du Monde en Afrique du Sud, il y a cinq ans. "Je l'avais eu à l'Euro 2008 et à l'époque, je pensais qu'il n'apportait pas grand-chose à l'équipe", s'est-il justifié, réfutant tout mauvais comportement du joueur en coulisses. "Il est inodore et incolore. Il n'est pas une personnalité qui impose quelque chose", a-t-il jugé.

"Que chacun reste à sa place". Concernant les réactions des politiques sur cette fameuse affaire de la sextape, elles font sourire l'ancien coach des Bleus, qui avait déjà vécu cette situation début 2010 lors des mises en examen de Franck Ribéry et Karim Benzema dans le cadre de l'affaire Zahia. "Que chacun reste à sa place", a-t-il demandé, réagissant aux propos de Manuel Valls. "Nous, on ne va pas lui expliquer comment faire de la politique ou comment réduire le chômage", a-t-il conclu.