Wozniacki: "Je sais ce que je vaux"

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Propos recueillis par Yannick SAGORIN , modifié à
Caroline Wozniacki reconnaît être tombée sur plus forte qu'elle, ce vendredi à Roland-Garros. Battue en deux sets secs par la Slovaque Daniela Hantuchova (6-3, 6-1), la n°1 mondiale est restée à quai au stade du troisième tour. Un résultat fatalement décevant pour celle qui peine à imposer son rang dans les grands tournois même si la Danoise ne se démonte pas, fidèle à son discours d'inlassable bûcheuse.

Caroline Wozniacki reconnaît être tombée sur plus forte qu'elle, ce vendredi à Roland-Garros. Battue en deux sets secs par la Slovaque Daniela Hantuchova (6-3, 6-1), la n°1 mondiale est restée à quai au stade du troisième tour. Un résultat fatalement décevant pour celle qui peine à imposer son rang dans les grands tournois même si la Danoise ne se démonte pas, fidèle à son discours d'inlassable bûcheuse. Vous n'avez pas maitrisé votre match aujourd'hui. Que s'est-il passé ? Daniela (Hantuchova, ndlr) a très bien joué, tout simplement. Son niveau était extraordinaire, supérieur au mien en tout cas. Elle savait quoi faire, comment me contrer, elle avait un plan de jeu efficace et ne m'a pas laissé l'occasion de revenir dans le match. J'ai essayé des choses, bien sûr, comme jouer avec davantage de longueur ou davantage d'effets, mais ça n'a pas marché... On a le sentiment que vous peinez à vous exprimer sur terre battue... Ce n'est pas ma surface de prédilection, c'est sûr. Mais je pensais vraiment m'en tirer mieux que ça. Vous savez, je pense qu'elle sera difficile à battre si elle continue à jouer à un tel niveau. Et moi, je pense être assez complète pour m'imposer sur toutes les surfaces. J'attends avec impatience Wimbledon pour faire mes preuves. Je vais m'entraîner et revenir plus forte qu'aujourd'hui. Tout le monde vous attend dans ce genre de tournoi. Aviez-vous trop de pression ? Non... je ne ressens pas la pression extérieure. Je me mets moi-même la pression car je suis une compétitrice. Je veux tout gagner. Aujourd'hui, je suis tombée sur meilleure que moi. Je ne peux rien y faire si ce n'est continuer à m'entraîner pour m'améliorer. Le fait d'avoir joué à Bruxelles la semaine passée vous a-t-il nui ? Non. "Je ne vais pas me flageller" Les deux premières têtes de série sont tombées avant les huitièmes de finale. Que répondez-vous à ceux qui estiment que le tennis féminin est en mal de patronne ? Il y a beaucoup de discussions sur le sujet... Mais c'est vite oublier qu'en sport, tout le monde peut gagner car chacun donne le meilleur de lui-même. Kim a essuyé une défaite sévère hier, aujourd'hui c'est à mon tour. Ça signifie juste que le tennis est un jeu. Vous savez, quand on entre sur le court, c'est toujours du cinquante-cinquante. Etes-vous frustrée de ne pas réussir en Grand Chelem ? J'essaie surtout de ne pas prêter attention à ce qui se dit sur le sujet. Je ne lis pas les journaux par exemple. Plus jeune, on me disait que je ne deviendrais jamais une grande joueuse, que je n'avais pas la mentalité pour, que le fait que je sois Danoise était un handicap... Moi je sais ce que je vaux et ce que vaut mon jeu. Que vous a dit votre entraîneur, qui est également votre père, à l'issue de la partie ? Il m'a dit que Daniela avait mieux joué, que ma défaite était cuisante et que ça n'était pas marrant mais que la vie continuait. La semaine prochaine (sic), il y a un nouveau tournoi. Je ne vais pas me flageller. On sait quels points travailler à l'avenir. Vous avez désormais dix jours devant vous. Quel va être votre programme ? J'aurais préféré continuer, croyez-moi. Mais quand je suis éliminée, je n'aime pas rester dans la ville où se déroule le tournoi. En tant que joueuse professionnelle, je suis censée être sur le court, pas ailleurs. Je vais peut-être renter chez moi, quitte à revenir ici un peu plus tard.