Villa-Torres, destins croisés

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Thomas PISSELET , modifié à
Après un début de saison poussif, David Villa a retrouvé toute son efficacité à Barcelone. Une forme que le buteur catalan, qui a (définitivement ?) supplanté Fernando Torres dans la hiérarchie des attaquants espagnols, espère conserver avec la Roja. Le match amical face au Portugal, mercredi soir à Lisbonne, est l'occasion de le montrer.

Après un début de saison poussif, David Villa a retrouvé toute son efficacité à Barcelone. Une forme que le buteur catalan, qui a (définitivement ?) supplanté Fernando Torres dans la hiérarchie des attaquants espagnols, espère conserver avec la Roja. Le match amical face au Portugal, mercredi soir à Lisbonne, est l'occasion de le montrer. Entre l'Espagne et le Portugal, c'est une longue histoire. Et une grosse rivalité sur le terrain. Le dernier exemple en date n'est pas si loin. Il remonte à cet été: un huitième de finale fratricide lors de la Coupe du monde 2010 qui s'était joué sur un coup de dés (1-0), un but de David Villa. Brillant en Afrique du Sud, l'attaquant qui a quitté le FC Valence pour rejoindre Barcelone à l'intersaison a encore pris du galon cette année. Depuis l'Euro 2008, qui avait consacré Fernando Torres,, la trajectoire des deux hommes est opposée. Pendant que l'un empilait les buts en Liga, l'autre peinait à conserver la forme en Premier League, enchaînant les blessures avec Liverpool. Si bien qu'en Seleccion, c'est David Villa qui est devenu l'atout offensif numéro un à la place d'El Niño. Et son efficacité actuelle ne risque pas de faire changer d'avis Vicente Del Bosque. L'arme fatale de la Roja, c'est lui et personne d'autre. Si son adaptation au Barça a mis un peu de temps à se faire, le fait qu'il touche constamment les poteaux n'arrangeant rien, David Villa a récemment retrouvé le chemin des filets. Et le sourire. Après un doublé inscrit face à Séville, le 30 octobre dernier, il a ensuite marqué contre Getafe et Villarreal, portant ainsi son total à six buts depuis le début du championnat espagnol. C'est avec une confiance au beau fixe qu'il sera à la pointe de l'attaque des champions du monde mercredi soir à Lisbonne, pour les retrouvailles avec les Portugais. Torres encore blessé Une rencontre qui est censée promouvoir la candidature ibérique pour l'organisation de la Coupe du monde 2018. Amicale, donc ? "On ne prend pas ce match là comme un match amical, on veut vraiment le gagner", a-t-il récemment déclaré. Pour preuve, le sélectionneur espagnol a convoqué le même groupe qu'il l'avait conduit au sommet lors du dernier Mondial à part Jesus Navas, blessé à la cheville gauche. David Villa espère retrouver avec le (nouveau) maillot de l'Espagne les mêmes sensations qu'en club car depuis le début des éliminatoires pour l'Euro 2012, "El Guaje" n'a pu célébrer qu'un penalty en Ecosse (3-2). Fernando Torres, touché à une cheville - pour changer - ce week-end lors de la défaite des Reds contre Stoke City (0-2), sera également du déplacement. Mais il ne devrait pas fouler la pelouse du stade de la Luz. Retrouvera-t-il un jour son meilleur niveau ? "Je pense qu'il va [...] redevenir le joueur qu'il était, assure son compatriote et coéquipier à Liverpool Pepe Reina dans les colonnes du Guardian. Ce qui lui est arrivé est plus ou moins semblable à la situation de David Villa à Barcelone. Ils sont tous deux d'excellents joueurs mais quand les attaquants ne marquent pas, ils sont toujours montrés du doigt. Ce n'est pas juste." Mais c'est sûrement révélateur.