Une question de principe

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Par Benoît Conta , modifié à
Battue par la Slovaquie, jeudi (28-30), après une série de trente matches sans défaite, l'équipe de France retrouve ces mêmes Slovaques, samedi, à Boulazac, pour un deuxième match amical. Si l'heure n'est pas à l'alarmisme, loin de là, les partenaires de Jérôme Fernandez auront tout de même à coeur de remettre les pendules à l'heure.

Battue par la Slovaquie, jeudi (28-30), après une série de trente matches sans défaite, l'équipe de France retrouve ces mêmes Slovaques, samedi, à Boulazac, pour un deuxième match amical. Si l'heure n'est pas à l'alarmisme, loin de là, les partenaires de Jérôme Fernandez auront tout de même à coeur de remettre les pendules à l'heure. "Vous n'allez pas m'entendre hurler ce soir." Claude Onesta n'avait pas forcément la tête des mauvais jours, jeudi, après la défaite de l'équipe de France face à la Slovaquie (28-30), lors du premier match amical des Bleus ponctuant leur semaine de stage automnal. Ce revers était pourtant le premier depuis le 12 janvier 2010, et un match face à la Serbie (28-30). Entre les deux, les Tricolores ont joué 30 matches sans connaître le goût de la poussière. "Toutes les séries ont une fin, préfère philosopher le sélectionneur, sur HandTV. Il faut dire que le coach n'avait pas mi de pression particulière sur ses joueurs. Je ne mets pas de charge particulière sur cette semaine, pas d'enjeu particulier sur ces deux matches", lançait-t-il avant le match. Ce stage de l'équipe de France était en effet prévu pour recharger les organismes en plein milieu d'une saison qui s'annonce harassante, et laisser les joueurs se retrouver en vue de l'Euro, prévu au moins de janvier. "Ça aurait été plus sympa de gagner le match ce soir, regrette toutefois Daniel Narcisse. Malheureusement on a manqué un peu de tout pour inquiéter les Slovaques.""Ce qui ne m'a pas plu, c'est qu'on soit aussi fragile et qu'on puisse être autant en difficultés sur le plan individuel, lâche Onesta, conscient des défaillances de ses joueurs, notamment dans le domaine du tir. Le problème c'est qu'on a un tel déchet au tir qu'on finit par se mettre en situation délicate. On met en confiance l'équipe adverse qui progressivement fait la course en tête." Avec notamment cinq penalties laissés en route face au gardien de Montpellier, Richard Stochl, les Bleus, certes privés de Nikola Karabatic et Guigou, ont montré trop de défaillances. De l'autre côté, les Slovaques n'ont pas laissé passer leur chance. "Il faut oublier cette fable qui dit que nous sommes invincibles, assène Jérôme Fernandez, dans les colonnes de L'Equipe. On n'est plus tout neufs, il faut remettre la machine en chauffe. On a bien compris que si l'on ne met pas tous les ingrédients, on ne gagnera pas." Pas d'éclats de voix à prévoir, donc, mais un certain esprit de revanche qui devrait habiter les joueurs pour le deuxième round. "On a pris une petite leçon. Les Slovaques ont lutté, cru en eux, conclut le capitaine. C'est cette même monnaie qu'il faudra leur rendre à Boulazac."