Une finale, et les Jeux !

  • Copié
Paul ROUGET , modifié à
Vainqueurs de la Russie vendredi soir (79-71), les Bleus s'invitent pour la première fois en finale d'un championnat d'Europe et décrochent ainsi directement leur billet pour les Jeux olympiques de Londres ! Un accomplissement pour Tony Parker (22 points), Joakim Noah, Nicolas Batum et consorts, qui défieront l'Espagne dimanche soir lors d'une finale de rêve.

Vainqueurs de la Russie vendredi soir (79-71), les Bleus s'invitent pour la première fois en finale d'un championnat d'Europe et décrochent ainsi directement leur billet pour les Jeux olympiques de Londres ! Un accomplissement pour Tony Parker (22 points), Joakim Noah, Nicolas Batum et consorts, qui défieront l'Espagne dimanche soir lors d'une finale de rêve. En dominant une équipe de Russie jusqu'alors invaincue dans cet Euro, vendredi soir à Kaunas (79-71), l'équipe de France a accompli un authentique exploit. Outre la perspective de disputer une finale rêvée contre les tenants du titre espagnols dimanche soir, voilà qui lui ouvre les portes des Jeux de Londres, véritable accomplissement pour des Bleus contraints et forcés de zapper les deux dernières olympiades. C'était l'objectif annoncé de Tony Parker et de sa bande, qui visaient surtout - en tout cas officiellement - une place dans le top 6 de cet Euro, qui leur aurait permis de disputer le TQO (ndlr, tournoi de qualification olympique). Affamé comme jamais, celui qui peut plus que jamais postuler au titre de meilleur joueur tricolore de l'histoire, et ses partenaires ont préféré s'épargner cette nouvelle contrariété, pour leur plus grand bonheur. "On va aux JO !, criait devant les caméras de Canal+ le véritable emblème de cette formation, qui l'a encore portée jusqu'au bout (22 points et trois passes, meilleur marqueur du match). Et je suis très fier de mes coéquipiers." Il peut l'être, et tout particulièrement de Nicolas Batum qui, après une entame compliquée la veille face aux Grecs, s'est lui aussi montré constant et réellement décisif (19 points, sept rebonds et quatre passes), notamment à trois points. Pendant ce temps, les Russes d'Andrei Kirilenko (21 points) continuaient à s'accrocher. Mais c'est bien tout un groupe qu'il faut féliciter après ce si précieux succès, d'un Joakim Noah déjà indispensable à un Ali Traoré très précieux en sortie de banc, ou d'un Nando de Colo qui a su prendre ses responsabilités offensives au meilleur moment. "Il n'y a pas de mot pour exprimer notre joie, confirmait le guerrier Florent Pietrus. Depuis le début, on savait qu'on avait une équipe, on l'a prouvé encore ce soir. On voulait cette médaille, maintenant on y est." Un état d'esprit plus que nécessaire pour venir à bout de cette Russie emmenée par son trio Kirilenko-Mozgov-Khryapa, et qui ne sera pas de trop pour faire chuter l'ogre ibère dimanche soir. "Il reste encore 40 minutes", conclut le Valencian Pietrus, revanchard avant d'aborder cette finale et ces retrouvailles, une semaine après la fessée de Vilnius (69-96). Batum: "On est une équipe olympique" Il fallait d'abord en passer par cette demi-finale très équilibrée sur le papier, un duel serré qui se confirme et se profile dès l'entame de cette rencontre (6-7, 2e), alors que "TP" retrouve enfin la mire à trois points (11-11, 5e), après un 0/12 dans cet exercice sur les six derniers matches ! Le meneur des Spurs prend alors le jeu à son compte et clôture ce premier quart d'une pénétration dont il a le secret, pour déjà comptabiliser, avec neuf points au compteur, plus de la moitié du total des Bleus (17-16) ! Le deuxième acte confirme cette légère domination des hommes de Vincent Collet, et à l'image de ce tir miraculeux de Batum avec la faute en prime (20-18, 12e), on se dit que rien ne peut arriver à cette équipe, qui prend huit unités d'avance après un nouveau tir primé de Parker (39-31, 19e). C'est l'heure du réveil pour les Russes, qui infligent un 9-1 à leurs adversaires, à cheval sur deux quart-temps, et égalisent même après un dunk de Mozgov sur Noah (40-40, 23e). "Pistolero" en chef, Batum rallume alors la lumière et remet les siens dans le sens de la marche d'un nouveau trois points (43-40, 24e), avant de redonner un coup de collier, toujours à trois points (49-45, 27e). Noah et surtout Traoré se chargent du sale boulot sous les paniers, mais pas seulement: l'ancien de l'Asvel marque six points consécutifs pour donner 10 longueurs d'avance aux Bleus (57-47, 31e). Monya entretient bien l'espoir derrière la ligne des 6,75m (61-55, 32e), mais un dunk stratosphérique de Batum (66-57, 34e) et un trois points de Parker (69-59, 35e) se chargent de sceller le sort de ce match, malgré Kirilenko (69-64, 36e). Géant, Batum savourait ce succès, forcément tout sourire. "Maintenant on peut dire qu'on est une équipe olympique, avoue le futur Nancéien. Il reste encore un match. L'Espagne ? Ils nous ont battus deux fois assez facilement, mais on va tout faire pour gagner cette médaille d'or." Et ils y croient !