Une finale aigre-douce

  • Copié
Benoît CONTA , modifié à
L'atmosphère sera particulière, samedi, pour l'affiche incontournable du handball français, entre Montpellier et Chambéry. Décisive pour l'attribution du titre, la rencontre sera forcément marquée émotionnellement pour les Héraultais, après le décès de Branko Karabatic, mercredi. Côté chambérien, les blessures de Barachet et Detrez semblent être rédhibitoires.

L'atmosphère sera particulière, samedi, pour l'affiche incontournable du handball français, entre Montpellier et Chambéry. Décisive pour l'attribution du titre, la rencontre sera forcément marquée émotionnellement pour les Héraultais, après le décès de Branko Karabatic, mercredi. Côté chambérien, les blessures de Barachet et Detrez semblent être rédhibitoires. Il planera forcément une drôle d'atmosphère, samedi sur l'Arena. De ces joies contenues, empruntes de respect et de recueillements. Car que l'on le veuille ou non, ce match entre Montpellier-Chambéry gardera cet arrière-goût amer, de ceux qui restent au fond de la gorge. Affiche décisive dans l'optique du titre de champion de France, ce match se jouera dans l'ombre de Branko Karabatic. Décédé des suites d'une longue maladie mercredi, ce gardien de l'équipe de Yougoslavie du temps où Mitterand faisait naître un vent d'espoir sur la France laissera forcément une trace au MAHB. Le bonhomme, entraîneur des gardiens au club, lègue surtout ses deux plus beaux joyaux, Nikola et Luka. Les deux frangins, figures incontournables de l'équipe, auront donc à coeur d'offrir un dernier hommage au paternel. Un témoignage qui passe par une victoire sur l'éternel empêcheur de tourner en rond savoyard. Sur le papier, on voit mal ce qui pourrait empêcher la troupe de Patrice Canayer de glaner son treizième titre de champion de France en seize ans. Si tant est qu'elle arrive à se démarquer de cette chape de plomb émotionnelle, qui rend les défaites anecdotiques. Pour Chambéry, le sort a décidé de jouer aussi son rôle. Moins dramatique, il prive l'éternel second de ses plus belles armes. Barachet et Detrez ont ainsi rejoint Roiné dans la froide infirmerie. Démunie, la petite armée de Philippe Gardent aura bien du mal à fendre l'armure montpelliéraine. Un Montpellier avide de revanche après son élimination en Coupe de France par ces mêmes Chambériens, et en Ligue des champions par Rhein-Neckar. Surtout, une saison avec pour seul trophée une Coupe de la Ligue sonnerait bien fade en Hérault. Mais pas autant qu'une vie sans Branko...