Un Open bien garni

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LAURENT DUYCK , modifié à
GOLF - L'Open de France débute jeudi à Saint-Quentin-en-Yvelines.

GOLF - L'Open de France débute jeudi à Saint-Quentin-en-Yvelines. Tout n'est donc pas qu'une question d'argent. Après des années de hausse, pour atteindre un montant record de 4,5 millions d'euros en 2009, la dotation de l'Open de France est retombée cette année à 3 millions d'euros, crise oblige. Un frein aux ambitions des organisateurs qui avaient fait de ce levier leur principal argument pour attirer les meilleurs joueurs mondiaux ? Même pas. Placé entre l'US Open et le British Open, l'Open de France est devenu une étape incontournable du calendrier européen, d'autant plus en cette année de Ryder Cup qui pousse les prétendants à venir chercher de gros points sur cette épreuve centenaire, toujours classée au premier rang des tournois d'Europe continentale. Le plateau de cette 94e édition est là pour rappeler l'attractivité du tournoi parisien et de son parcours, le Golf National, où pourrait se jouer en 2018 la Ryder Cup si la France obtient l'organisation de cette épreuve biennale entre Américains et Européens. Pour la première fois de son histoire, quatre des dix meilleurs joueurs mondiaux seront en effet de la partie, les Anglais Lee Westwood (3e), Ian Poulter (6e) et Luke Donald (8e) ainsi que le prodige nord-irlandais, Rory McIlroy (10e). Et malgré l'absence des Américains, à l'exception de l'apparition surprise de Heath Slocum (57e), on ne boudera pas notre plaisir devant ce champ relevé, auquel s'ajoute la présence de 20 des 50 meilleurs joueurs mondiaux et de 42 des 50 meilleurs golfeurs européens, mais aussi de cinq anciens vainqueurs en Grand Chelem, Jose Maria Olazabal (Masters 1994 et 1999), Geoff Ogilvy (US Open 2006), Angel Cabrera (US Open 2007 et Masters 2009), Paul Lawrie (British Open 1999) et Michael Campbell (US Open 2005). Havret sur sa lancée ? Soit du beau linge qui prétend à la succession de Martin Kaymer, vainqueur l'année dernière en play-offs de Lee Westwood. Les Français ne seront pas en reste avec 20 représentants prêts à imiter Jean-François Remésy, double vainqueur du tournoi en 2004 et 2005. Parmi eux, Thomas Levet, Raphaël Jacquelin, Christian Cevaër, Jean-François Lucquin, Jean Van de Velde, Michael Lorenzo-Vera ou encore François Delamontagne mais aussi et surtout Grégory Havret qui, fort de sa magnifique deuxième place à l'US Open derrière Graeme McDowell, lequel a fait l'impasse sur le rendez-vous des Yvelines, sera le chef de file de la délégation tricolore. Avec un peu de pression supplémentaire mais pas plus que lors du dernier tour à Pebble Beach en compagnie du n°1 mondial qui ne l'avait pas empêché de signer la meilleure performance des parties de tête. "A moi de profiter de la qualité de jeu produite aux Etats-Unis pour marquer le coup", affirme-t-il. "L'objectif est toujours le même que ce soit avant l'US Open ou aujourd'hui pour l'Open de France. Quand j'arrive sur un tournoi, j'essaye de jouer le mieux possible et ne rien regretter. Si je dois me battre pour la victoire ici, je me donnerai au moins autant qu'à l'US Open. Pareil si je dois sauver le cut vendredi ou lutter pour finir 20e dimanche. C'est ma manière de voir les choses." Une approche qui ne lui a pas si mal réussi de l'autre côte de l'Atlantique...