Trèfle: "Retrouver de la sérénité"

  • Copié
Martin ROY , modifié à
Annoncé comme un sérieux prétendant au sacre, l'Arago Sète est l'une des grandes déceptions de ce début d'exercice. Englués dans le ventre mou du championnat, les Sétois n'ont glané qu'un seul succès lors de leurs cinq dernières sorties en Ligue A. Débarqué à l'intersaison dans l'Hérault, l'international français, José Trèfle, prône une révolte face à Narbonne, son ancien club, samedi, lors de la 9e levée.

Annoncé comme un sérieux prétendant au sacre, l'Arago Sète est l'une des grandes déceptions de ce début d'exercice. Englués dans le ventre mou du championnat, les Sétois n'ont glané qu'un seul succès lors de leurs cinq dernières sorties en Ligue A. Débarqué à l'intersaison dans l'Hérault, l'international français, José Trèfle, prône une révolte face à Narbonne, son ancien club, samedi, lors de la 9e levée. José, comment expliquez-vous le coup de mou de l'Arago qui reste sur une seule petite victoire en cinq matches en championnat ? La cohésion du groupe ne s'est pas faite directement. On est en train d'y travailler. Mais l'état d'esprit de tous les joueurs va dans le même sens donc on ne s'inquiète pas, on est persuadé de pouvoir assumer nos ambitions. On a le sentiment que l'Arago est capable du meilleur comme du pire. Est-ce aussi votre avis ? Oui. Personnellement, j'ai cette sensation que notre niveau va en dents de scie. Il va falloir qu'on trouve plus de régularité dans l'effort et de la sérénité car en ce moment, on ne va pas se mentir, ce n'est pas le cas. J'ai hâte de régulariser tout ça. Il va aussi falloir être plus stable en réception et revenir à un niveau plus intéressant dans le secteur service-bloc-défense. L'atmosphère est-elle respirable dans le vestiaire après un début saison aussi mitigé ? L'atmosphère est évidemment moins bonne qu'au début, un peu plus tendue. Ce qui rassure, autant individuellement que collectivement, c'est qu'on a tous à coeur de bien figurer cette saison. On finit deux fois troisièmes du championnat les deux dernières saisons. On a à coeur de faire mieux. Les joueurs sont un peu plus concentrés, notamment sur ce qu'ils doivent faire individuellement. "Narbonne m'a fait confiance et m'a relancé" Comment s'est passée votre intégration dans le groupe ? Très rapide vu que j'ai passé l'été en équipe nationale et que je suis arrivé à une semaine du début du championnat. On n'a pas eu le temps de se connaître et de travailler ensemble plus que ça. On se rend compte à présent qu'on doit bosser et créer des liens et des relations. On ne s'inquiète pas, on sait que ça viendra vu qu'on discute beaucoup. Il reste juste à régler les automatismes. Comment se passent vos relations avec votre nouvel entraîneur, Patrick Duflos ? On discute beaucoup et ça c'est un point très positif, qui fait du bien à tout le monde. On a besoin de travailler mais avec tous les déplacements à droite à gauche, et la Coupe d'Europe, ce n'est pas évident de trouver des créneaux pour travailler correctement car il faut penser aussi à la récupération. Patrick gère ça très bien et est pour beaucoup dans la bonne atmosphère du groupe. Ça donne un sentiment de sécurité de savoir qu'il gère tout ça. On imagine que la réception de Narbonne, samedi, a une saveur particulière pour vous. Oui, c'est sûr. Ça fait deux ans que je suis parti mais je garde toujours en tête que c'est le club qui m'a fait confiance et qui m'a relancé. Je ne le remercierai jamais assez. Ce sera un match très particulier. La meilleure façon de respecter ce club, c'est de donner le meilleur de moi-même contre lui. "J'espère gagner quelque chose et soulever une coupe avant la fin de ma carrière" N'avez-vous jamais eu envie de tenter l'aventure à l'étranger ? Si bien sûr, comme tout joueur professionnel évoluant en France je pense. Si on me proposait quelque chose à l'étranger, je prendrai le temps de lire les pages du contrat. Comment avez-vous vécu votre intronisation en équipe de France et le Championnat d'Europe ? C'était une très grande satisfaction, ça faisait tellement longtemps que j'attendais cela. Ça été un soulagement et ça m'a redonné un coup de boost pour aller chercher tout ce que je peux jusqu'à la fin de ma carrière. Recevoir une convocation pour l'équipe nationale, c'est toujours très agréable. Maintenant, il faut encore se battre pour être dans les 14 jusqu'aux JO, si qualification il y a. Pour l'instant, je suis dans les 14 pour le tournoi de pré-qualification de novembre. Quelles sont vos ambitions à plus ou moins long terme ? J'ai encore des ambitions individuelles qui sont un peu prématurées à dire comme ça, au grand jour. J'ai à coeur de jouer dans les trois premiers du championnat. Peu importe le maillot que j'ai et que j'aurai, j'essaierai de le hisser au plus haut. J'espère gagner quelque chose et soulever une coupe avant la fin de ma carrière.