Terry le terrible

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Par PAUL ROUGET , modifié à
Avant Chelsea-Arsenal, John Terry est au centre d'une nouvelle polémique puisqu'il est soupçonné d'avoir proféré des propos racistes à l'encontre d'Anton Ferdinand dimanche dernier, des pratiques qui ont toujours droit de cité sur la plupart des pelouses européennes. Défendu par son entraîneur, le capitaine des Blues sera bien titulaire samedi face aux Gunners. En pleine possession de ses moyens ?

Avant Chelsea-Arsenal, John Terry est au centre d'une nouvelle polémique puisqu'il est soupçonné d'avoir proféré des propos racistes à l'encontre d'Anton Ferdinand dimanche dernier, des pratiques qui ont toujours droit de cité sur la plupart des pelouses européennes. Défendu par son entraîneur, le capitaine des Blues sera bien titulaire samedi face aux Gunners. En pleine possession de ses moyens ? Et une polémique de plus, une ! Bon client des pages faits divers des tabloïds anglais, John Terry se retrouve à nouveau au centre d'un scandale, mais cette fois en raison de faits dont il se serait rendu coupable sur le terrain. Oubliées, au hasard et parmi un nombre assez conséquent d'"affaires", les présumées injures à l'encontre de touristes américains après le 11 septembre 2001 ou, plus récemment, cette aventure surmédiatisée avec l'ex-femme de son ancien coéquipier et ami Wayne Bridge. Et ce n'est pas non plus en raison de son paternel, pris en flagrant délit de revente de cocaïne, ou de sa mère, arrêtée pour vol à l'étalage dans des supermarchés, que le défenseur et capitaine des Blues se retrouve au centre de toutes les attentions. La nouvelle polémique porte sur une insulte raciste qu'il aurait proférée à l'endroit d'Anton Ferdinand dimanche dernier, lors du derby perdu par Chelsea chez ses voisins des Queens Park Rangers (1-0). Le frère cadet de Rio - d'ailleurs étrangement muet sur le sujet - affirme que Terry l'aurait traité de "fucking black cunt", insulte - dont nous vous épargnons la traduction - que Terry nie avoir prononcée. "Je croyais qu'Anton m'accusait d'avoir utilisé une insulte raciste, s'est-il ensuite défendu. Je répondais avec agressivité, lui disant que je n'avais pas employé ce terme." Il explique même avoir dit: "Anton, je n'ai jamais dit que...", la suite et donc l'insulte en question étant aisément décryptables sur la vidéo de l'incident (voir ci-dessous), contrairement au début de sa version... Villas-Boas: "Bannir ce genre de choses" Témoin immédiat de l'incident, Ashley Cole n'a lui, bien évidemment, rien vu, ni rien entendu, et devrait bientôt être entendu par la fédération anglaise, tout comme l'ensemble des protagonistes. Et Anton Ferdinand paraît bien décidé à maintenir ses accusations. John Terry semble quant à lui serein. Et il sera bien titulaire samedi midi face à une équipe d'Arsenal en forme ascendante, comme l'a confirmé son entraîneur avant de l'assurer de son soutien. "C'est une incompréhension, estime Andre Villas-Boas. Je n'ai par ailleurs aucun doute sur l'état d'esprit de John. Et cet événement n'a pas non plus affecté l'équipe." Au-delà du cas Terry, cette affaire fait suite à de nombreuse autres du même genre, entre Luis Suarez et Patrice Evra notamment, ou la dernière en date, en Espagne, avec le début d'altercation entre Frédéric Kanouté et Cesc Fabregas, le Franco-Malien accusant là aussi son adversaire de racisme. Pour l'entraîneur portugais de Chelsea, il faut que tout cela cesse. "Les institutions devraient continuer à se montrer intransigeantes afin de définitivement bannir ce genre de choses, assure Villas-Boas dans les colonnes du Guardian. Certains aspects de cette lutte sont encore à améliorer et on espère que cela va se faire." C'est encore loin d'être gagné.