Rémy: "Je prends confiance"

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Propos recueillis par Yannick SAGORIN , modifié à
Buteur avec l'équipe de France, mercredi soir à la Mosson, Loïc Rémy a sans doute réalisé sa prestation internationale la plus aboutie face au Chili (1-1). Trop timoré à son goût la saison dernière, l'attaquant marseillais dit avoir tiré les enseignements du passé. Conscient désormais de ses qualités, l'intéressé ne s'enflamme pas mais semble voir loin désormais avec les Bleus.

Buteur avec l'équipe de France, mercredi soir à la Mosson, Loïc Rémy a sans doute réalisé sa prestation internationale la plus aboutie face au Chili (1-1). Trop timoré à son goût la saison dernière, l'attaquant marseillais dit avoir tiré les enseignements du passé. Conscient désormais de ses qualités, l'intéressé ne s'enflamme pas mais semble voir loin désormais avec les Bleus. Loïc, comment avez-vous vécu ce match, vous l'unique buteur bleu de la soirée ? Plutôt bien... On aurait tous aimé qu'il y ait une victoire à la clef mais on n'a pas su garder le score. C'est dommage. On est tombé sur une équipe du Chili très en jambes, qui a su parfois nous imposer son rythme, notamment en deuxième période. On a vu qu'on avait encore beaucoup de progrès à faire, qu'il y avait quelques lacunes techniques à gommer, mais il y a aussi eu de bonnes choses. C'était un bon mach pour nous conditionner en vue des échéances qui arrivent. Plus précisément, quel regard portez-vous sur votre association avec Karim Benzema ? Ça se passe très bien avec Karim. On se connaît un petit peu, on a cette chance d'avoir évolué ensemble en formation. Je connais ses points forts, il connaît les miens, il sait que je suis un joueur qui aime prendre les espaces. Aujourd'hui, on a réussi à se trouver pas mal de fois, ça se met en place petit à petit et ça crée des brèches, comme sur le but. Personnellement, je suis content d'avoir marqué ce soir, c'est important pour la confiance et pour la suite... Vous avez également beaucoup permuté avec Florent Malouda durant la rencontre... Oui, on s'est parlé avec Florent. A la base, on avait des postes définis mais le coach nous laisse pas mal de liberté devant. On a une vraie liberté d'expression sur le terrain. Moi, j'aime bien prendre la profondeur et avec Karim et Florent, sur ce point, on s'entend bien. Ça a pas mal fonctionné aujourd'hui en première période, un peu moins après la pause. Mais c'est de bon augure je pense pour les prochains matches de l'équipe de France. "Je me sers du passé" Vous avez débuté la rencontre aux dépens de Jérémy Ménez notamment. Y voyez-vous un signe avant les matches importants contre l'Albanie et la Roumanie ? Effectivement, j'étais titulaire et j'en suis heureux. Je suis là pour marquer des points et me faire une place progressivement. Que ce soit moi ou Jérémy, quand on nous donne notre chance, on essaye de la prendre à fond. J'ai tâché de donner le meilleur de moi-même ce soir. Maintenant, je ne m'enflamme pas. Je sais qu'avant l'Albanie et la Roumanie il y a beaucoup de matches à venir en club. C'est encore de la tête que vous marquez ce soir... Oui, on ne va pas s'en priver ! C'est une arme que j'ai en plus. Je ne le réalisais peut-être pas avant mais maintenant j'en suis pleinement conscient. Je le travaille à l'entraînement et je me rends compte que c'est un véritable atout. De toute façon, tous les moyens sont bons pour marquer... Vous semblez avoir pris une nouvelle ampleur depuis quelques temps. Que s'est-il passé ? Je me sers du passé. L'an dernier, ça a été une saison délicate sur tous les plans, physiquement et mentalement. Je me suis servi de ça pour progresser sur pas mal de points. Je sais par exemple que j'étais plus timide avant, que j'osais moins dans le jeu. Cette saison, depuis les matches de préparation, je tente davantage de choses, je prends confiance. Ça marche ou ça ne marche pas, l'important c'est de tenter. Si je n'essaye pas, forcément je n'arrive à rien. Je pars de ce principe là désormais quand j'entre sur le terrain.