Real-Barça, duel au sommet

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Par Michael Balcaen , modifié à
Le coeur de l'Espagne va cesser de battre samedi à 22 heures pendant un Clasico forcément très attendu. Le Real Madrid entend asseoir sa domination en Liga quand le Barça compte bien réduire l'écart et revenir symboliquement à hauteur de son adversaire, en tête du classement. Du duel des entraîneurs, à celui opposant Ronaldo à Messi, l'animation offensive, la défense ou le petit plus, vous saurez tout sur le Clasico.

Le coeur de l'Espagne va cesser de battre samedi à 22 heures pendant un Clasico forcément très attendu. Le Real Madrid entend asseoir sa domination en Liga quand le Barça compte bien réduire l'écart et revenir symboliquement à hauteur de son adversaire, en tête du classement. Du duel des entraîneurs, à celui opposant Ronaldo à Messi, l'animation offensive, la défense ou le petit plus, vous saurez tout sur le Clasico. Mourinho contre Guardiola José Mourinho et Pep Guardiola auraient pu travailler ensemble au Barça. Le parcours des deux hommes prouve que cela n'aurait finalement pas été une si bonne idée. Deux hommes aux antipodes mais avec des résultats splendides. Mourinho aime être sur le devant de la scène, il adore jouer avec les médias et faire le show quitte à dépasser les bornes. Plus placide, Guardiola préfère les vestiaires et le terrain pour s'exprimer. Depuis son arrivée à la tête du Barça, l'entraîneur catalan a tout gagné. Symbole d'un club, il en porte l'âme sur le terrain avec un inamovible 4-3-3 et n'hésite pas à lancer les jeunes du cru. Mourinho, lui, a su s'imposer à Porto, Chelsea, Milan en remportant à chaque fois des titres. A Madrid, il est en passe de réussir son pari. Sans un Barça au sommet, ce serait déjà fait... Ronaldo face à Messi Cristiano Ronaldo face à Leo Messi, c'est le duel entre les deux meilleurs joueurs du monde. Ce serait la puissance de Ronaldo contre la finesse de Messi. Le Portugais a remporté le Soulier d'or la saison dernière, il s'appuie sur des qualités de vitesse et de dribble, sa frappe puissante fait souvent des ravages. Surtout, le Madrilène commence à changer en délivrant davantage de passes décisives. En face, Leo Messi et ses dribbles courts, déroutants, symbolise le jeu du Barça. Il en est l'élément décisif, la petite étincelle, capable de débloquer toutes les situations. Messi, c'est le plaisir des yeux, l'art à l'état pur. Comme un symbole, les deux hommes figurent dans le trio de tête du Ballon d'or Fifa... L'animation offensive Le Real Madrid a beaucoup progressé dans sa cohérence offensive depuis la saison dernière. L'arrivée d'Özil y est pour beaucoup. L'Allemand combine parfaitement avec un Xabi Alonso qui représente la rampe de lancement des offensives madrilènes. Ensuite, le talent de Ronaldo, Di Maria, Higuain ou Benzema fait la différence. Au Barça, c'est différent mais pas moins efficace du tout. Le pressing des milieux de terrain leur permet bien souvent de récupérer le ballon très haut, ce qui est l'une des clés du jeu des Catalans. Ensuite, dès qu'ils ont le ballon, ils le font tourner et leurs qualités de passes et de déplacement fait la différence. Dans ce système, Xavi évidemment, mais également Iniesta, Villa, Fabregas ou Messi font des ravages. Ils font tourner jusqu'à une ouverture qu'ils voient souvent avant les autres... La défense Là encore, la philosophie est foncièrement différente. A Madrid, Pepe et Carvalho forment souvent la charnière avec un Sergio Ramos titulaire à droite ou dans l'axe pour dépanner. Ce sont des défenseurs puissants et expérimentés. Sur le côté gauche, Marcelo monte peut-être davantage. S'il a été un maillon faible défensivement, il a bien progressé tactiquement et apporte un plus offensivement. Arbeloa joue également à droite, il est moins fort que les autres compères. Un défenseur rugueux, sans plus. En face, Puyol et Piqué forment la charnière de la sélection nationale espagnole ce qui représente évidemment un gage de sécurité. Puyol, c'est le coeur, l'âme du Barça, un guerrier, tandis que Piqué est plus fin techniquement. Sur les côtés, Abidal effectue des sorties souvent très propres tandis que Dani Alvès possède un profil plus proche de celui de Marcelo car il monte toujours énormément. On peut y adjoindre un Mascherano qui a souvent rendu des services en défense centrale. Le petit plus Dans l'histoire récente des Clasicos, les matches ont souvent été très accrochés et pas forcément très beaux à voir. Il en ressort néanmoins une stat intéressante puisque Pep Guardiola n'a pas encore perdu au stade Santiago Bernabeu ! Étant donnée l'inimitié qui existe entre les deux clubs et toutes leurs composantes, tous les acteurs vont se nourrir de chaque élément avec une gourmandise évidente. Sur la dynamique de la saison, le Real arrive avec un réel avantage. Mais c'était aussi le cas l'an dernier avant le premier Clasico...