Rami cache encore son jeu

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Thomas SINIECKI , modifié à
Incontournable en équipe de France comme en club, Adil Rami espère profiter de la venue de Monaco au Stadium Nord, dimanche lors de la 14e journée de Ligue 1, pour surfer sur la vague de sa nouvelle bonne prestation en Angleterre avec les Bleus. Ce que le défenseur du Losc n'est pas parvenu à réaliser durablement jusqu'ici, inconstant sous le maillot des Dogues depuis le début de la saison.

Incontournable en équipe de France comme en club, Adil Rami espère profiter de la venue de Monaco au Stadium Nord, dimanche lors de la 14e journée de Ligue 1, pour surfer sur la vague de sa nouvelle bonne prestation en Angleterre avec les Bleus. Ce que le défenseur du Losc n'est pas parvenu à réaliser durablement jusqu'ici, inconstant sous le maillot des Dogues depuis le début de la saison. Avec six matches et 540 minutes de jeu, Adil Rami n'a pas manqué la moindre miette des rencontres de l'équipe de France depuis l'arrivée de Laurent Blanc. Le défenseur lillois est d'ailleurs le seul à avoir bénéficié de ce traitement de faveur chez les Bleus, preuve de la confiance absolue accordée par le sélectionneur. Au Losc, Rudi Garcia a fait encore mieux, en titularisant Rami sur les 13 premières rencontres de Ligue 1, sans jamais le remplacer non plus. Mais si les qualités de l'international sont louées en bleu depuis le début de la saison, la musique n'est pas exactement la même au sujet de ses prestations dans le Nord. Hormis face à Auxerre (1-0) et Montpellier (3-1), voire contre Paris lors de la 2e journée (0-0), Rami n'a jamais rendu une copie impeccable sous le maillot lillois. Son plus mauvais passage a étrangement coïncidé avec son retour doublement victorieux de l'équipe nationale, après la Roumanie et le Luxembourg en octobre. Coup sur coup, le nouveau patron de la charnière centrale tricolore a enchaîné trois erreurs qui ont chacune coûté un but au Losc. Face à Marseille, Lucho a certes connu de la réussite en voyant sa frappe à l'entrée de la surface détournée dans les filets de Landreau, après une mauvaise relance de Rami. Mais à Lyon, l'erreur de ce dernier est manifeste, en permettant à Gourcuff de fusiller son gardien à bout portant. Enfin, à Valenciennes, Rami manque un tacle qui ne s'imposait pas devant Landreau, ce qui permet à Pujol d'égaliser... "Prendre la grosse tête n'est pas dans mes gènes" Encore relativement jeune puisque seulement âgé de 24 ans, le Lillois étonne donc de par le décalage entre ses performances en équipe de France - où il s'est encore montré solide mercredi en Angleterre, voire infranchissable comme en Bosnie - et en club. A entendre l'intéressé, il ne s'agirait pas d'une absence de remise en question: "Je suis très famille. Prendre la grosse tête n'est pas dans mes gènes, indique t-il ainsi sur le site foot-lille.com. Les regards sur moi changent mais pas le mien ni ceux de mes proches." Régulièrement, si ce n'est même à chaque sortie avec le Losc, il est difficile de reprocher un manque d'engagement et de motivation à Rami. Année après année, son principal défaut se porte toujours sur les relances, où il semble toutefois bien plus appliqué en équipe de France. Peut-être l'effet Laurent Blanc. "Il a fait ressortir mon côté chien, disait ainsi le Lillois en parlant du sélectionneur, dans les colonnes de France Soir. Il fait revivre ce truc que j'avais en moi mais que j'avais un peu perdu. Aujourd'hui, avant que l'attaquant ne reçoive le ballon, je veux qu'il me sente. Qu'il sache que je suis là, collé. Je n'ai plus que ça en tête (...) Je me suis éparpillé la saison dernière. Je me recentre sur mon poste de stoppeur." Effectivement impeccable dans les duels, Adil Rami doit simplement montrer la même concentration en bleu qu'avec le Losc. Et enfin parvenir à enchaîner plusieurs prestations pleines en Ligue 1, malgré l'absence de concurrence que son statut d'international indiscutable ne fait bien sûr que renforcer.