Pourquoi Federer craint Simon

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Régis AUMONT , modifié à
Qualifié pour les quarts de finale à Miami sans avoir laissé échapper le moindre set, comme Nadal et Djokovic, Roger Federer voit se présenter l'obstacle Gilles Simon jeudi. Le jeu du Français n'a jamais convenu au Suisse, battu deux fois sur trois par le Niçois. Peut-on pour autant envisager un faux-pas du n°3 mondial animé par la volonté de très bien faire en Floride ?

Qualifié pour les quarts de finale à Miami sans avoir laissé échapper le moindre set, comme Nadal et Djokovic, Roger Federer voit se présenter l'obstacle Gilles Simon jeudi. Le jeu du Français n'a jamais convenu au Suisse, battu deux fois sur trois par le Niçois. Peut-on pour autant envisager un faux-pas du n°3 mondial animé par la volonté de très bien faire en Floride ? Il y a pour tout joueur certains adversaires que l'on aime affronter et d'autres pas. Pour Roger Federer, Gilles Simon entre dans la deuxième catégorie. Davantage habitué à poser des problèmes à ses rivaux que l'inverse, le Suisse fait souvent face à un casse-tête quand il croise le Français sur le court. En trois confrontations, l'homme aux 67 titres n'a gagné qu'une fois. C'était lors de leur dernier duel à Melbourne en janvier dernier et le coup était passé près (6-2, 6-3, 4-6, 4-6, 6-3). En Australie, le n°3 mondial avait d'abord survolé la partie avant de se dérégler et se causer une belle frayeur. Toujours capable d'élever son jeu à un très haut niveau, le Bâlois a aujourd'hui plus de difficultés pour rester constant. Et la problématique posée par le jeu de Simon, fait de filières longues et de variations en tout genre, est le poison parfait pour le Federer version 2011. Plus le même Simon qu'en 2008 Il ne faut pas s'étonner si le Suisse a déjà perdu trois fois face à Djokovic cette année. Certes le Serbe pratique le meilleur tennis de sa vie, mais surtout il possède un jeu dont le fil conducteur consiste à remettre une fois de plus la balle dans le court que son adversaire. Federer, davantage adepte d'un tennis basé sur trois, quatre coups de raquette, préfère affronter des joueurs offensifs à ceux qui ramènent inlassablement la balle (Nadal et Murray sont des experts en la matière et l'Helvète n'est pas toujours à l'aise face à eux). Simon n'est ni Nadal ni Djokovic, mais son jeu se rapproche davantage de celui des deux meilleurs mondiaux qu'à celui de Söderling ou Berdych. Pour ne pas tomber dans le piège que lui tendra le Français, Federer va avant tout devoir éviter de trop donner, ce qu'il n'a pas fait lors de sa prestation très propre au quatrième tour face à Olivier Rochus (6-3, 6-1). Il devra aussi espérer que le Gilles Simon de Miami soit ordinaire et non pas celui qui lui avait fait tant de misères à Toronto et Shanghai fin 2008. Avec au bout, peut-être, la possibilité de retrouver Rafael Nadal en demi-finales. De quoi le motiver.