Poitiers tient le choc

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Par Martin Roy , modifié à
Le derby de Noël entre Poitiers et Tours a tourné à l'avantage du champion de France en titre (3-2 ; 26-24, 18-25, 19-25, 25-20, 15-8), ce vendredi, à l'occasion de la 13e journée de Ligue A. Un précieux succès face au meilleur ennemi tourangeau qui permet aux Poitevins d'oublier un moment la menace de relégation qui pèse sur leurs épaules et d'endosser le statut honorifique de champion d'automne.

Le derby de Noël entre Poitiers et Tours a tourné à l'avantage du champion de France en titre (3-2 ; 26-24, 18-25, 19-25, 25-20, 15-8), ce vendredi, à l'occasion de la 13e journée de Ligue A. Un précieux succès face au meilleur ennemi tourangeau qui permet aux Poitevins d'oublier un moment la menace de relégation qui pèse sur leurs épaules et d'endosser le statut honorifique de champion d'automne. Menacé par la DNACG de rétrogradation en Ligue B à la fin de la saison, la faute à d'importants soucis financiers qui perdurent depuis plus de deux ans, Poitiers n'était pas dans des conditions idylliques pour défier le leader et meilleur ennemi tourangeau, ce vendredi, lors de la 13e journée de Ligue A. D'autant que le sévère revers enregistré face à Cuneo (3-0) en milieu de semaine, en Ligue des champions, n'a vraiment réinjecté de la confiance dans le groupe. Pourtant, et c'est bien là la force des grandes équipes, le Stade Poitevin a su mettre de côté la pression qu'augure une telle affiche et passer outre ses problèmes personnels pour ressortir vainqueur de ce choc au sommet face au TVB (3-2 ; 26-24, 18-25, 19-25, 25-20, 15-8) et glaner le titre honorifique de champion d'automne. Co-leaders avant la rencontre, les deux cadors tourangeaux et poitevins voyaient en ce duel de haut-rang, le premier depuis la dernière finale du Championnat de France remportée par Poitiers (3-2), une bonne occasion de partir en vacances avec le sentiment du devoir accompli. "Notre niveau de jeu est en train de monter. J'ai un bon feeling avant ce match face à Tours", n'hésitait pas à lancer André Lopes avant le début des hostilités. La solide performance offerte par Nuno Pinheiro et consorts au public des Arènes n'aura pas tardé à confirmer et à crédibiliser davantage les dires du joueur portugais. Lecat: "Bravo aux mecs, ils ont été courageux" Sans surprise, chacune des deux formations ne tarde pas à lâcher les chevaux et à se rendre coup pour coup d'entrée de jeu. Mais très vite, le champion de France en titre laisse entrevoir davantage de mordant, sous l'impulsion d'un Milos Culafic tout feu tout flammes et intraitable en bout de filet, qui propulse ses coéquipiers vers le gain de la première manche (26-24). Et si les Poitevins laissent entrevoir un état d'esprit nettement plus conquérant que leurs adversaires du soir, ces derniers profitent d'une bonne entame de seconde manche (4-0) et d'un arbitrage favorable de M. Lecourt pour remettre les compteurs à égalité (18-25). Redynamisés par le gain du deuxième acte, Rafael Redwitz et consorts s'appuient sur l'état de grâce de David Konecny et de Yosleyder Cala au service pour enfoncer le clou (25-19) et faire la course en tête (2-1). Pas de quoi alarmer outre-mesure Olivier Lecat qui, grâce à un coaching payant et audacieux, parvient à remettre son équipe sur de bons rails dans la quatrième manche (25-20). Tour à tour, Jérémy Audric, Wanderson Campos et autre Stéphane Alpha prennent les choses en main et remettent leurs coéquipiers sur le chemin de la révolte. Privé de David Konecny, blessé au dos en fin de quatrième set, le TVB ne peut que rendre les armes face à la démonstration de force du Stade Poitevin (15-8) et céder son trône à Poitiers qui, outre le fait d'investir le costume honorifique de champion d'automne, dispose à présent d'une longueur d'avance sur le voisin tourangeau, avec un match en retard. "Les mecs sont morts. On savait que c'était un match qui allait se jouer au caractère. On s'est accroché. On a vu des belles choses au niveau mental. Bravo aux mecs, ils ont été courageux", savourait l'entraîneur poitevin en toute fin de match devant les caméras de Ma chaîne sport.