Parker et les Spurs en patrons

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François KULAWIK , modifié à
Choc au sommet de la Conférence Est, la visite des Spurs chez leurs dauphins de Dallas a permis à San Antonio de conforter son statut de leader. Portés par les 33 points de Tony Parker, les troupes de Gregg Popovich l'ont en effet emporté 91-97 après avoir compté jusqu'à 18 points d'avance. A l'est, Chicago et Boston ont chuté.

Choc au sommet de la Conférence Est, la visite des Spurs chez leurs dauphins de Dallas a permis à San Antonio de conforter son statut de leader. Portés par les 33 points de Tony Parker, les troupes de Gregg Popovich l'ont en effet emporté 91-97 après avoir compté jusqu'à 18 points d'avance. A l'est, Chicago et Boston ont chuté. Le match de la nuit La claque reçue lundi à Miami est oubliée. Fessés comme jamais par un Heat revanchard et capable de leur passer 30 points, les Spurs n'ont pas passé leurs quatre jours de repos à gamberger. Frais et dispos et l'appétit toujours aiguisé, les Texans (du Sud) ont, au contraire, eu vite fait de se rassurer. Car si Gregg Popovich n'a pas hésite à appeler un temps-mort après seulement 42 secondes, le temps de voir Tim Duncan manquer le premier tir et Dirk Nowitzki ouvrir la marque, San Antonio a ensuite signé un 10-0 donnant le ton de la soirée. «Les Mavs peuvent devenir injouables dès qu'ils sont en confiance. L'idée était de les agresser dès les premières minutes et de les mettre sous pression. Ça a bien fonctionné, même si Dallas a été dangereux jusqu'au bout.» expliquait d'ailleurs Manu Ginobili à l'issue de la rencontre. Menés ensuite de 18 points dès le deuxième quart (22-40), les Mavs ont certes opposé une belle résistance, recollant ainsi à cinq longueurs à la pause avant de revenir à hauteur dans le troisième quart (60-60) ou de pointer encore à seulement deux unités au coeur de la dernière ligne droite. Pourtant, les Spurs ont toujours semblé maîtriser les débats. Il n'y a bien que les 13 tirs manqués à la suite à cheval entre les troisième et quatrième quarts à avoir pu causer quelques inquiétudes du côté de San Antonio. Car pour le reste, il y avait Master Parker. Inarrêtable en pénétration et à son aise à mi-distance, Tony Parker a bien été le premier tourmenteur de la défense locale. A tel point qu'il en a terminé meilleur marqueur de la rencontre avec 33 points à 14 sur 22 aux tirs en 39 minutes. TP n'a toutefois pas été le seul Spur à se mettre en évidence. Les seconds rôles l'ont certes joué avec discrétion, Antonio McDyess et Richard Jefferson terminant notamment fanny ou avec 3 points au compteur, mais le Big Three texan a été, lui, tout à son aise. Dans le sillage de Parker, Tim Duncan a ainsi compilé 22 points et 8 rebonds et Manu Ginobili rendu 25 points et 5 passes en plus d'une interception décisive pour lancer le sprint final. Les Mavs encore au contact avec à peine plus de cinq minutes à jouer (75-78), les Spurs ont en effet scellé leur victoire sur un 13-2 initié par deux tirs primés de Ginobili et Parker, l'Argentin enchaînant layup et dunk tandis que le Parisien terminait le travail par quatre lancers enquillés à la suite. Dirk Nowitzki pouvait bien tenter de soutenir la comparaison avec ses 23 points et 9 rebonds, les 19 points à 5 sur 14 de Jason Terry ne pouvaient suffire pour l'aider. Si Shawn Marion avait bien démarré, avec 13 points en 14 minutes, sa sortie à la pause en raison d'un poignet douloureux allait priver les locaux d'une arme de poids dans leur arsenal offensif. Obligés de terminer avec trois arrières dans leur cinq, les Texans (du Nord) auraient eu besoin d'un tande Jason Kidd-Rodrigue Beaubois plus efficient. Auteur de 8 points à 4 sur 11 aux tirs et 3 rebonds en 29 minutes, l'ancien Choletais a notamment pêché en fin de match, ajoutant une brique coupable à trois points à la perte de balle commise face à Ginobili alors que les Mavs avaient l'occasion d'égaliser. Tony Parker et les Spurs étaient bien venus en patron à Dallas... Les Français de la nuit Tony Parker et les autres ! Car si le Parisien a donc flambé et ses Spurs l'ont emporté à Dallas, il est bien le seul Français à avoir connu une soirée aussi faste, ce vendredi. Pour aller avec la petite sortie de Rodrigue Beaubois, on notera le passage très furtif de son coéquipier Ian Mahinmi, vu 5 minutes pour un rebond et une faute. Deux autres Tricolores l'ont certes également emporté, mais ni l'un, ni l'autre n'ont pesé sur les débats. A Toronto, Alexis Ajinça n'a d'ailleurs même pas eu voix au chapitre, le Stéphanois suivant du banc le succès des Raptors sur Washington 116-107. S'il a joué, Mickael Pietrus a néanmoins dû se contenter d'un temps de jeu limité face aux Warriors. Tandis que les Suns se relançaient avec un tranquille succès 108-97 sur Golden State, le Français devait se contenter de 14 minutes de jeu pour 4 points à 2 sur 5 aux tirs, 1 passe et 1 rebond. Le rayon des vaincus est, lui, bien plus rempli. Les Wizards de Kevin Seraphin ont donc été s'incliner à Toronto et l'ancien Choletais a fait de la figuration avec 5 minutes de jeu pour 3 fautes et 2 lancers manqués. Même punition pour Ronny Turiaf avec les Knicks puisqu'après avoir compté jusqu'à 11 points d'avance dans le dernier quart, New York a été renversé par les Pistons 99-95 et Ronny Turiaf n'a joué que 11 minutes pour 1 passe et 1 tir manqué. Double peine également pour Johan Petro avec les Nets: Milwaukee a aisément disposé de New Jersey 110-95 et l'ancien Sonic a, lui aussi, été limité à 11 minutes de jeu pour 4 points à 2 sur 3 aux tirs et 1 passe. C'est à peine mieux pour Boris Diaw avec ses Bobcats. Le Français a pourtant rendu 13 points à 6 sur 11, 5 passes et 5 rebonds en 36 minutes, mais Charlotte n'a finalement pas pesé lourd à Oklahoma, le Thunder l'emportant 99-82. Enfin, après huit victoires consécutives, les Bulls ont également perdu, les Pacers ayant le dernier mot en prolongation pour l'emporter 115-108. Et si Joakim Noah a fait preuve d'une belle réussite en attaque, terminant avec 17 points à 7 sur 8 aux tirs en 29 minutes, il a en revanche été bien trop discret au rebond avec seulement 3 prises. Les chiffres de la nuit 43. LeBron James a pris feu à Atlanta. Trois quart-temps lui ont en effet suffi pour passer 43 points à la défense des Hawks, le double MVP en inscrivant 23 dans le seul troisième quart. Fort d'un très réussi 16 sur 21 aux tirs, King James a ainsi mené le Heat à une facile victoire, Miami l'emportant 85-106 avec également 17 points-10 rebonds de Chris Bosh. 42. A l'inverse, les 42 points de Derrick Rose, record en carrière égalé, n'ont pas suffi aux Bulls à Indiana. Le meneur de Chicago n'a certes pas fait montre de la même réussite puisqu'il a terminé avec un modeste 11 sur 27 aux tirs. Rose a pourtant frappé un grand coup en scorant 19 points dans le dernier quart, permettant à la franchise de l'Illinois d'arracher une prolongation après avoir compté jusqu'à 20 points de débours dans le troisième acte, mais les Pacers ont eu le dernier mot en prolongation pour l'emporter 115-108. 6. Les Bulls au tapis, le Thunder est désormais l'équipe la plus chaude de la Ligue avec ses six succès consécutifs, tous obtenus face à des formations de la Conférence Est. Face aux Bobcats, Oklahoma a certes dû s'employer, mais un 15-0 bien senti dans le dernier quart a mené Kevin Durant et consorts vers une victoire 99-82. Le meilleur marqueur de la Ligue a d'ailleurs été fidèle à ses habitudes avec 25 points à 9 sur 18 aux tirs. 1.7 Une fois n'est pas coutume à Orlando, le héros de la soirée s'appelle Jameer Nelson. Dwight Howard y a certes été de son habituel double-double en compilant 16 points et 18 rebonds, mais c'est bien le meneur floridien qui a permis au Magic de l'emporter 85-82 sur les Nuggets. S'il n'a signé que 13 points à 5 sur 12 aux tirs, il a en effet inscrit le panier de la victoire au buzzer, déclenchant le tir primé décisif à 1,7 seconde de la sirène.