Onesta ne s'enflamme pas

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Régis AUMONT , modifié à
Au lendemain de la qualification de l'équipe de France pour le dernier carré du Championnat du monde, Claude Onesta, à l'instar de ses joueurs, affiche une satisfaction toute mesurée. Le sélectionneur tricolore estime que ses hommes ont fait le métier et sont là où ils étaient attendus. Et pour le patron des Experts, pas question de laisser filer le match face à l'Islande mardi soir. Il sera temps ensuite de penser à la demi-finale.

Au lendemain de la qualification de l'équipe de France pour le dernier carré du Championnat du monde, Claude Onesta, à l'instar de ses joueurs, affiche une satisfaction toute mesurée. Le sélectionneur tricolore estime que ses hommes ont fait le métier et sont là où ils étaient attendus. Et pour le patron des Experts, pas question de laisser filer le match face à l'Islande mardi soir. Il sera temps ensuite de penser à la demi-finale. Des quatre équipes qualifiées pour les demi-finales du Championnat du monde, seule la France n'a pas laissé exploser sa joie sur le terrain, lundi soir, à l'issue du succès devant la Norvège (31-26). La force de l'habitude, sans doute, pour un groupe qui a validé à Jönköping sa huitième participation consécutive au dernier carré d'une grande compétition internationale. Claude Onesta est sur la même longueur d'ondes que ses joueurs. Mardi midi, devant la presse, le sélectionneur tricolore n'a pas souhaité en faire des caisses. "Oui, il n'y a pas eu de joie particulière dans le vestiaire, a-t-il concédé. Les joueurs se sont tapés dans les mains comme d'habitude. On n'est pas blasé, mais pour nous, se qualifier pour les demi-finales c'est un non événement. Quand on arrive dans le dernier carré on se dit qu'on a bien fait le boulot. Ça ne relève pas d'un exploit." Dominateurs sur la planète handball depuis 2008, les Français étaient effectivement attendus de tous à ce niveau de la compétition. Une attente toujours plus forte qui peut parfois hérisser le poil du sélectionneur. "Arrêtez de vouloir que l'on soit parfait tout le temps, demande Claude Onesta, bien conscient que la copie rendue devant la Norvège était parfois proche du brouillon. Il faut parfois se satisfaire de ce que l'on a. Hier on gagne de cinq buts en préservant ce qu'on voulait, c'est l'essentiel. Alors oui on aurait, tout comme vous, préféré mieux maîtriser notre sujet mais on ne banalise rien. Parfois je fais des calculs pour que ça suffise. Face aux Norvégiens il fallait gagner et on l'a fait.""On va jouer ce match pour le gagner" Toujours invaincus après sept matches, dans un Mondial "d'un bon niveau", les Français ont encore, avant de se projeter vers les demi-finales, un match à disputer mardi soir face à l'Islande. Une rencontre sans véritable enjeu, si ce n'est la première place du groupe disputée à l'Espagne derrière laquelle les Bleus ne courent pas forcément. "Je n'ai pas de préférence, confie Claude Onesta au sujet de l'adversaire en demie. Il nous faudra perturber du Scandinave." Les calculs sont de toute façon bien difficiles à faire puisque Suédois et Danois, qualifiés pour le dernier carré depuis dimanche, s'affronteront pour la première place de leur poule à 20h15 ce soir, soit trente minutes seulement avant que les Français ne fassent leur entrée sur le terrain face aux Islandais. Les Experts ne sont de toute façon pas prêts à laisser filer quoique ce soit. "On va jouer ce match pour le gagner, tranche Claude Onesta. Sans faire de calculs, si ce n'est celui de bien répartir le temps de jeu pour tout le monde. Il nous faut rester dans la dynamique, c'est la meilleure manière d'éviter les blessures. Ceux qui seront sur le terrain joueront à fond."