OM : les raisons d'y croire (un peu)

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LIGUE DES CHAMPIONS - Avant Munich, Europe1.fr a cherché dans l'histoire des motifs d'espoir.

A l'heure de défier le Bayern Munich en quarts de finale retour de la Ligue des champions, l'Olympique de Marseille a les chiffres contre lui : sa série de matches sans victoire (neuf depuis le 22 février), 0-2, le résultat du match aller, et zéro, le nombre de clubs qualifiés en C1 après avoir perdu le match aller 2-0 à domicile. Et pourtant, il y a bien un match à jouer, mardi soir, à l'Allianz Arena. Alors, pourquoi ne pas le jouer à fond en espérant un retournement de situation... Europe1.fr a cherché, dans un histoire plus ou moins éloignée, des raisons d'y croire encore.

La référence de Dortmund. Etre mené 2-0 par un club allemand et finir par l'emporter, l'OM l'a déjà fait. Et pas plus tard que cette saison. Le 6 décembre dernier, les Olympiens l'avaient emporté 3-2 sur la pelouse du Borussia Dortmund. Mené 2-0 à la 32e, l'OM avait inscrit trois buts en l'espace de 40 minutes de jeu. Là, les joueurs de Deschamps en auront 90 (voire 120) devant eux. Alors pourquoi pas... Le coach du Bayern, Jupp Heynckes, n'a pas oublié le souvenir de cette soirée, éclairée par le coup de canon de Mathieu Valbuena : "il ne faut pas oublier que l'OM a renversé la situation à Dortmund en étant mené 2 à 0 et en gagnant finalement 3 à 2". Didier Deschamps s'en souvient lui aussi : "on a réalisé quelque chose de merveilleux à Dortmund." Or, le Borussia pointe actuellement en tête de la Bundesliga avec trois longueurs d'avance sur le Bayern Munich. Qui peut le plus peut le moins, dit-on.

L'OM se qualifie pour les huitièmes à Dortmund :

Le souvenir de Munich. La dernière fois que l'OM s'est rendu à Munich, c'était le 26 mai 1993 et il en était reparti avec la coupe aux grandes oreilles sous le bras, après avoir battu l'AC Milan (1-0). Et qui avait soulevé le trophée ? Didier Deschamps, capitaine de l'OM à l'époque. Si "DD" n'est plus aujourd'hui sur le terrain, mais sur le banc, il continue d'apporter à l'OM son expérience des très grands rendez-vous. "Ce que j'ai vécu, ça me sert dans mon métier, mais les joueurs, c'est à eux d'écrire leur histoire." Deux autres acteurs de de Bayern-OM devraient savoir très précisément ce que signifie "gagner à Munich" : André et Jordan Ayew. Les deux frères sont les fils d'Abedi Pelé, qui avait tiré le corner victorieux pour la tête de Basile Boli face à l'AC Milan. Ce soir-là, l'OM n'avait marqué qu'une fois. Là, il faudra le faire au minimum deux fois. Et la coupe ne sera pas à bout de bras. Il faudra encore ensuite se défaire du Real Madrid en demi-finales...

L'OM remporte la finale de C1 1993 à Munich :

L'exemple de Metz. Perdre de deux buts à l'aller et se qualifier lors d'un match retour mémorable, c'est presque une "habitude" française. Les précédents sont au nombre de sept et le dernier en date, en quarts de finale de la C1 (tiens, tiens), remonte à la saison 2003-04. Monaco avait éliminé le Real Madrid après s'être incliné 4-2 au match aller (2-4, 3-1). L'entraîneur de l'époque s'appelait Didier Deschamps... Mais, différence majeure, les deux buts rattrapés l'avaient été à domicile. Pour entrer dans la légende, Marseille doit combiner les performances de Saint-Etienne en 1969-70 (vainqueur du Bayern Munich 3-0 à domicile après avoir perdu 2-0 à l'extérieur) mais aussi et surtout celle du FC Metz, qui avait perdu 4-2 en Lorraine avant de s'imposer 4-1 à Barcelone, au Camp Nou, en Coupe des coupes 1984-85. Et un score de 2-4 est un moins bon score que 0-2. Mardi, pour se qualifier, l'OM pourra se "contenter" de l'emporter 3-1...

Metz renverse la vapeur au Camp Nou :

Le précédent du... Bayern. Et Et si c'est finalement le Bayern qui apportait le réel motif d'espoir côté olympien. On ne pense pas ici à d’éventuelles faiblesses (impressionnant depuis quelques semaines, le Bayern sera au complet), mais de l'exploit réalisé par les Bavarois lors de la Coupe de l'UEFA 1988-89. Battus 2-0 à l'aller, ils l'avaient emporté 3-1 face à l'Inter Milan, en Italie. Pour espérer dépasser le cap des 3% de chances qui leurs sont accordées par les statistiques (et presque moins par les sondages...), les Marseillais vont devoir élever le niveau des débats, en proposant plus de jeu qu'à l'aller. En espérant aussi que le Bayern ait déjà en tête le prochain tour face au Real Madrid et fasse ainsi preuve d'un peu de suffisance au moment d'affronter l'OM, "petit" candidat en quête d'exploit...

Le Bayern se qualifie aux dépens de l'Inter :