Montpellier, rêve ou réalité ?

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Régis AUMONT , modifié à
Six jours après avoir bien négocié son match à Mannheim, Montpellier doit valider, samedi, son ticket pour le Final Four de la Ligue des Champions. Grand objectif du club héraultais cette saison, le dernier carré à Cologne (28-29 mai) passe néanmoins par un grand match face aux Allemands de Rhein-Neckar forcément revanchards après leur revers concédé à la maison (27-29). Un quart de finale qui sera joué à guichets fermés à l'Arena.

Six jours après avoir bien négocié son match à Mannheim, Montpellier doit valider, samedi, son ticket pour le Final Four de la Ligue des champions. Grand objectif du club héraultais cette saison, le dernier carré à Cologne (28-29 mai) passe néanmoins par un grand match face aux Allemands de Rhein-Neckar forcément revanchards après leur revers concédé à la maison (27-29). Un quart de finale qui sera joué à guichets fermés à l'Arena. Ne surtout pas se voir trop beaux. Tel a été le leitmotiv des Montpelliérains cette semaine en préparant le match le plus important de leur saison jusque-là. Habitués en Ligue des Champions à devoir refaire leur retard à la maison, les champions de France abordent cette fois-ci leur quart de finale retour à domicile avec un avantage de deux buts, fruit de leur belle victoire acquise dimanche dernier à Mannheim (29-27). "On est bien conscient que ce serait le piège de se dire qu'on va assurer facilement la qualification à la maison", nous confiait jeudi Luka Karabatic, héros de l'acte 1, entre une séance vidéo et un entraînement. Surtout que Rhein-Neckar Löwen, bien maîtrisé par les Héraultais dans la SAP Arena, a des atouts à faire valoir et n'a absolument pas dit son dernier mot. Capables, lors de la première phase, de s'imposer à Barcelone (31-30), les partenaires de Slawomir Szmal, le gardien polonais élu meilleur joueur du monde en 2009, ne viennent pas à Montpellier en victimes expiatoires mais bien avec la volonté de se qualifier pour le Final Four, deuxième du nom dans cette compétition. Molines: "Deux buts c'est beaucoup et pas beaucoup" Comme Rhein-Nekar Löwen, Montpellier s'était arrêté l'an dernier en quarts de finale, juste avant de voir Cologne. Champion d'Europe en 2003, à l'époque où les Espagnols et les Allemands ne pouvaient pas compter sur trois ou quatre clubs en Ligue des Champions, le MAHB n'a plus goûté à une demi-finale continentale depuis 2005. Il n'a depuis jamais été aussi près de retrouver le dernier carré. Mais là-aussi, le président Robert Molines, interrogé par le Midi Libre, refuse de sauter les étapes. "Il ne faut pas croire que l'on est arrivé, mais je crois qu'il n'y a pas de problème là-dessus, affirme le dirigeant languedocien. Deux buts c'est beaucoup et pas beaucoup. L'Arena est à guichets fermés. Ça va être un bon match et une belle ambiance." La nouvelle enceinte montpelliéraine, toute colorée de bleu et de blanc pour l'occasion à la demande du club, devra en effet jouer son rôle de huitième homme pour aider Karabatic, Guigou and co à se surpasser. La récompense promise au bout des 60 minutes de jeu en vaut bien la chandelle. Avec un billet pour le week-end du 28-29 mai à Cologne, en compagnie des toutes meilleures équipes du continent, Montpellier validerait la politique entamée il y a deux ans avec le retour au bercail de Nikola Karabatic. Un franchissement de palier qu'il serait dommage de remettre à plus tard.