Monfils, deux sans trois

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Par Régis Aumont , modifié à
Finaliste des deux dernières éditions, Gaël Monfils a chuté, mercredi soir, dès son entrée en matière au Masters 1000 de Paris-Bercy. Le Français, trop imprécis, s'est cassé les dents sur le jeu tout en souplesse de Feliciano Lopez (6-3, 6-4). Une mauvaise fin de saison pour la Monf' qui quittera le Top 10 dès la semaine prochaine.

Finaliste des deux dernières éditions, Gaël Monfils a chuté, mercredi soir, dès son entrée en matière au Masters 1000 de Paris-Bercy. Le Français, trop imprécis, s'est cassé les dents sur le jeu tout en souplesse de Feliciano Lopez (6-3, 6-4). Une mauvaise fin de saison pour la Monf' qui quittera le Top 10 dès la semaine prochaine. Gaël Monfils a perdu les clés. Lui qui avait pris un malin plaisir depuis deux ans à jouer les prolongations sur les quais de Seine, atteignant à chaque fois la finale du dernier tournoi labellisé Masters 1000 de l'année, le Parisien a été court-circuité dès son entrée en matière mercredi. Alors que toutes les conditions étaient réunies pour qu'il fasse son show à domicile - le public avait répondu présent pour ce premier match de la session du soir -, le n°2 français n'a jamais été en mesure de séduire ses fans, hormis sur quelques coups plus spectaculaires qu'efficaces. Et Feliciano Lopez, toujours très menaçant sur ce type de surface, n'a pas raté l'occasion de s'offrir le scalp d'un top 10 mondial. Le top 10, Monfils le quittera dès la semaine prochaine, perdant les 600 points de sa finale de l'an passé. Une "sanction" pas forcément illogique tant la saison du Français aura été en dents de scie, à l'image de sa prestation du soir. Pas mauvais mais pas bon non plus, le protégé de Patrick Chamagne a subi la loi d'un Lopez bien plus inspiré et dont la capacité à jouer vers l'avant a posé des problèmes insolubles au vaincu. Trop souvent approximatif, autant dans son placement que dans ses coups, le 10e joueur mondial aura concédé un break par set, au quatrième jeu de la première manche et au septième de la seconde, sans jamais réussir à refaire surface. La faute aussi à un pourcentage de première balle suspect et à de grosses difficultés à lire le service adverse. Une sortie express Si ce n'est lors du premier et lors de l'antépénultième jeu du match, la Monf' n'aura jamais inquiété le Madrilène sur ses engagements. Et quand de rares occasions se sont présentées à lui il aura péché par précipitation ou maladresse. Le score net et sans bavure (6-3, 6-4), scellé en 1h21, n'a rien d'illogique au vu de la partie. Il est évidemment difficile à accepter pour le Parisien, lequel s'est éclipsé du court dès après avoir serré la main de son vainqueur. Après avoir enflammé le Palais Omnisports deux années de suite, malgré ses deux échecs en finale, le Guadeloupéen ne s'attendait sans doute pas à quitter la scène aussi précocement, même s'il mesurait bien le danger de rencontrer Lopez, déjà tombeur la veille de l'autre héros tricolore de l'édition 2010, un Michaël Lldora lui aussi tombé en deux sets. Monfils boucle ainsi une saison faite de hauts, comme son titre à Stockholm et son quart de finale à Roland-Garros, et de bas, où cette élimination occupera une bonne place. Il laisse aussi Lopez filer dans une partie de tableau ouverte qui aurait pu lui permettre de renouveler ses exploits passés dans la capitale. Du haut de ses 25 ans, il aura certainement d'autres occasions de retrouver le chemin du succès à la maison.