Marseille, quel finish !

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Guillaume BARDOU Br De Sports.fr , modifié à
Mené 3-1 par des Lillois en réussite puis bien présents, l'OM a réalisé un retour tonitruant, mercredi soir à Tanger, pour conserver son Trophée des champions acquis l'an dernier à Tunis (5-4). Revenus à 4-4, les Dogues ont concédé un deuxième penalty dans les arrêts de jeu transformé par A. Ayew, auteur d'un triplé. Cruel pour le Losc, qui n'a pas tenu la distance après s'être appuyé sur un Hazard déjà en forme...

Mené 3-1 par des Lillois en réussite puis bien présents, l'OM a réalisé un retour tonitruant, mercredi soir à Tanger, pour conserver son Trophée des champions acquis l'an dernier à Tunis (5-4). Revenus à 4-4, les Dogues ont concédé un deuxième penalty dans les arrêts de jeu transformé par A. Ayew, auteur d'un triplé. Cruel pour le Losc, qui n'a pas tenu la distance après s'être appuyé sur un Hazard déjà en forme... Neuf buts, sept buteurs différents, un scénario "un peu fou fou" selon Didier Deschamps interrogé par Canal Plus, que dire si ce n'est que ce Trophée des Champions a ouvert de la meilleure des manières la saison 2011-12 ! Les deux meilleures équipes de l'exercice 2010-11 ont livré un spectacle épique, conclu par dix dernières minutes totalement folles. A 3-1 encore à la 85e minute, les Lillois se voyaient sans doute déjà soulever un nouveau trophée après le championnat et la Coupe de France glanés la saison dernière. Mais le Losc attendra encore son premier Trophée des Champions puisque les sept dernières minutes ont accouché de cinq nouveaux buts, clôturant le score à 5-4 pour l'OM après un ultime penalty d'André Ayew. L'entame de la saison est spectaculaire, cruelle aussi pour des Lillois désabusés, en colère surtout après avoir concédé deux pénaltys en cinq minutes (conjugués à l'expulsion de Chedjou), le dernier pour une faute de Pedretti sur Jordan Ayew que les hommes de Rudi Garcia n'ont pas fini de contester. Débutant bien mieux la rencontre, l'OM exerce un gros pressing sur le Losc et obtient un bon coup-franc aux 22 mètres. Lucho, finalement aligné à la place de Valbuna blessé, le frappe, le ballon parvenant jusqu'à Amalfitano monté d'un cran pour suppléer l'international français. L'ancien Lorientais tente sa chance mais trouve le poteau. Lucho récupère et bute cette fois sur Landreau vigilant (0-0, 4e). Ayant fait le dos rond, Lille parvient à remonter le bloc et refroidit les Marseillais sur sa première véritable occasion. Profitant d'une faute de Morel sur Debuchy, Hazard met en retrait au lieu de centrer. L'étincelle d'Hazard Dans une combinaison bien en place, Payet laisse passer pour Balmont qui reprend plein axe devant la surface pour ouvrir le score. Malheureux, Mandanda ne peut que constater les dégâts alors qu'il n'avait pas encore réalisé la moindre intervention (1-0, 8e). Sans se décourager malgré ce coup pris sur la tête, l'OM tente de revenir mais Landreau s'interpose encore et toujours. Amalfitano et Ayew trop bas laissent alors Rémy bien seul en pointe. Le match perd peu à peu en rythme, la pause arrivant visiblement au bon moment. La deuxième période repart avec les mêmes 22 acteurs... et le même tempo même si Lille tente d'emballer un peu plus la rencontre dans le sillage d'un Hazard soudain plus actif. Le Belge se réveille et double même la mise sur une action individuelle de grande classe peu avant l'heure de jeu. Le meilleur joueur de Ligue 1 2010-2011 (trophée UNFP) réalise un passement de jambes pour se jouer d'un Diawara bien impuissant avant de placer sa frappe entre les jambes de Mandanda (2-0, 58e). Plus à l'aise collectivement, Lille met la main sur le match, rendant muet les attaquants marseillais. Didier Deschamps tente alors d'apporter plus de percussion avec l'entrée de Jordan Ayew. Choix payant puisqu'avec plus de présence offensive, l'OM croit revenir dans le match quand Ayew, André cette fois, parvient enfin à marquer, trompant Landreau d'une frappe à l'entrée de la surface un peu écrasée (2-1, 71e). Ayew, la fratrie décisive A peine le temps de souffler et de croire à un retour que Lille en remet une couche, Obraniak entré à la place de Payet sert Sow sur un plateau, le meilleur buteur de Ligue 1 l'an passé ouvrant son compteur face à Mandanda (3-1, 72e). Lille file vers un nouveau titre mais c'est sans compter une nette défaillance physique assumée par Rudi Garcia au micro de Canal Plus à la fin de la rencontre: "On ne peut s'en prendre qu'à nous mêmes, on est tous fautifs, tous, y compris le staff parce qu'on était beaucoup moins structurés en fin de match." Morel redonne l'espoir d'une belle frappe du pied gauche suite à un gros travail de Jordan Ayew (3-2, 85e) puis Rémy égalise d'une tête puissante sur une louche superbe de Lucho (3-3, 87e). On croit alors tenir une séance de tirs aux buts mais Jordan Ayew obtient un penalty et l'expulsion de Chedjou pour un deuxième avertissement. Son frère André transforme (3-4, 90e). Plié ? Pas du tout, le public de Tanger étant décidément gâté puisque Basa y va de son but d'une tête à bout portant pour remettre les pendules à l'heure (4-4, 90e)... Mais puisqu'il fallait un vainqueur à ce duel homérique, un dernier penalty, ultime supplice pour des Dogues à plat, est transformé par un impitoyable André Ayew, auteur d'un triplé (4-5, 92e). Marseille conserve son titre et fait tomber le champion. Les entraîneurs retiendront sûrement les grandes largesses défensives des leurs mais quel spectacle à dix jours de la reprise ! Messieurs, on en redemande !